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Affichage des articles associés au libellé Détresse

Françoise et la solitude - Véronique Margron

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La solitude est ombre et lumière malédiction et bénédiction. Grâce à elle, nous pouvons nous recueillir en nous-mêmes pour nous sentir vivants et désirant ; mais à cause d'elle, le sentiment d'être laissé à l'abandon peut nous guetter... Je peux être seul et exister pour d'autres, je peux aussi être en société et n'exister pour personne... Pour Françoise, la solitude est cette terrible douleur du sentiment de désolation. Quand il n'y a plus de compagnons de route, collègues de travail, amis, voisins, avec lesquels elle peut agir, construire un destin... Porteuse d'un lourd handicap psychique, Françoise ne voit plus du tout en quoi sa place est attendue, reconnue. Elle se vit comme un poids, rien d'autre. La désolation qu'elle ressent est ce sentiment de ne plus compter pour personne, expérience tragique de déracinement du monde des humains... Dans sa solitude, la peine insondable de Françoise est de sentir qu'elle n'est...

La solitude, on en parle - Françoise, bénévole

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- A tous ceux que j'abandonne sans même m'en rendre compte ! - La solitude, on en parle, on la raconte, on en rit, on la souhaite aussi parfois… Et puis un jour, la solitude arrive et nous déchire. On ne dit plus rien parce que de toute façon, nul n'est là pour l'entendre, s'opposer ou consentir. La solitude est la plus grande épreuve de la vie parce qu'on n'est pas taillé pour, ni préparé et aussi parce que cela fait trop mal. Ne pas se laisser aller, bien sûr, tenter, oser, continuer… Sortir, rencontrer, échanger, travailler, s'échapper quelques heures… Et donner le change, Toujours donner le change ! Pour fuir les censeurs et les donneurs de leçons : "Tu devrais… il faut… essaye de… - Essaye surtout de me comprendre, moi qui te parle..." Oui, je le fais, bien sûr ! Je vis et je respire aussi… Mais seule - même au milieu des autres - c'est avant tout "être seule" Et, rentrer dans un appartement vide, ...

Entends-moi - Anonyme indien

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Quand je te demande de m'écouter et que tu commences à me donner des conseils, tu n'as pas fait ce que je te demandais. Quand je te demande de m'écouter et que tu commences à me dire pourquoi je ne devais pas ressentir cela, tu bafoues mes sentiments. Quand je te demande de m'écouter et que tu sens que tu dois faire quelque chose pour résoudre mon problème, tu m'as fait défaut, aussi étrange que cela puisse paraître. Écoute, tout ce que je te demande, c'est que tu m'écoutes. Non que tu parles ou que tu fasses quelque chose : je te demande simplement de m'écouter. Les conseils sont bon marché, pour cinq sous j'aurai, dans le même journal, l'horoscope et le journal du cœur. Je peux agir par moi-même, je ne suis pas impuissant, peut-être un peu découragé, ou hésitant, mais non impotent. Quand tu fais quelque chose pour moi, que je peux et ai besoin de faire moi-même, tu contribues à ma peur, tu accentues mon inadéquation. Mais quand tu a...

Non à la culture du déchet ! - Pape François

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"NON" à la culture du déchet, au gaspillage des personnes et des biens ! "OUI" à une culture de la solidarité, de la rencontre, du respect de la création et de chaque personne ! Guidés par l'orgueil et la spéculation, nous ne préservons pas la terre. Nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont nous devons prendre soin. Nous ne visons pas l'amour de Dieu pour l'homme parce que nous vivons dans un mode horizontal et nous nous éloignons de Dieu. Nous ne savons pas préserver la personne humaine qui est en danger et l'écologie humaine qui est strictement liée à l'environnement : elles sont supérieures à l'économie et à la finance qui sont dépourvus d'éthique. Ce que je condamne aujourd'hui, ce n'est pas l'homme, c'est l'argent. Si l'on casse un ordinateur, c'est une tragédie ! Mais la pauvreté, les besoins, les drames de tant de personnes finissent par entrer dans la normalité... Si par exempl...

Constat - Maurice Bellet

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  Avec d'autres chercheurs et penseurs, je constate en effet qu'il y a en ce monde une détresse telle... que nous ne la voyons plus. Cette maladie dangereuse, car souterraine, se traduit par des symptômes inquiétants, ceux d'un individualisme poussé à l'extrême. Ainsi, les désastres écologiques que nous connaissons ou encore l'effroyable écart entre un Bill Gates et un paysan de la Haute Égypte, autrement dit la fracture entre le Nord et le Sud. sans oublier la «perversion ordinaire», sont les perturbations psychiques qui affectent de nombreux jeunes : privés de la moindre notion de limite et de repère, ceux-ci se livrent à toutes sortes d'envies spasmodiques et compulsives... dont la violence. Bien sûr, évitons de verser dans un pessimisme du genre : «Tout va mal, c'est pire que jamais ! ». Reste que la situation demeure préoccupante. Or je le répète, le « lieu » où l'on peut déceler cette maladie afin d'y faire face, c'e...

Pauvreté et espérance - André-Marie

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  Sur le plan économique, industriel et financier, les pauvres n’ont plus rien à attendre de personne. C’est la raison pour laquelle il est absolument nécessaire de faire naître l’espérance. La compassion, la beauté, la bienveillance sont autant de mots féminins, comme la Sagesse, qu’il faut mettre maternellement au monde en nous. Et si nous nous greffions sur l’espérance, sur une attente à inventer, à nourrir, à laisser grandir, à abreuver de toutes les tendresses que la bienveillance nous inspire... Si notre vie intérieure était plus grande, le monde déborderait d’amour. Mais ce changement ne peut commencer qu’avec soi-même, et en « soi-m’aime ». Si l’on pouvait vivre avec soi et s’étonner d’exister, s’émerveiller d’être et accepter l’inattendu...

Recel - Saint Basile

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A l'affamé‚ appartient le pain que tu gardes A l'homme nu, le manteau que recèlent tes coffres Au va-nu-pieds, la chaussure qui pourrit chez toi Au miséreux, l'argent que tu tiens enfoui. __________________ Photo "Pain de seigle" de Valais Wallis - 

Je descends la rue - Portia Nelson

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Je descends la rue... Sortir d’une dépendance nécessite un cheminement, un mode de vie de tous les jours : Je descends la rue... Il y a un trou profond dans le trottoir : Je tombe dedans. Je suis perdu... je suis désespéré. Ce n’est pas ma faute. Il me faut du temps pour en sortir. Je descends la même rue. Il y a un trou profond dans le trottoir : Je fais semblant de ne pas le voir. Je tombe dedans à nouveau. J’ai du mal à croire que je suis au même endroit. Mais ce n’est pas ma faute. Il me faut encore longtemps pour en sortir. Je descends la même rue. Il y a un trou profond dans le trottoir : Je le vois bien. J’y retombe quand même... c’est devenu une habitude. J’ai les yeux ouverts. Je sais ou je suis. C’est bien de ma faute. Je ressors immédiatement. Je descends la même rue. Il y a un trou profond dans le trottoir : Je le contourne. Je descends une autre rue...

Quand je serais vieille - Anonyme

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Mon Fils, Si un jour tu me vois vieille, si je me salis un peu quand je mange et que je ne réussis plus à m’habiller toute seule, soit compréhensif : souviens toi du temps que j’ai passé pour t'éduquer... Si, quand je parle avec toi, je répète toujours les mêmes choses, ne m’interromps pas, mais écoute moi plutôt : quand tu étais petit je devais te raconter chaque soir la même histoire avant que tu ne t’endormes. Quand je ne voudrai pas me laver, ne me fais pas honte : mais souviens-toi plutôt  quand je devais courir après toi en inventant mille excuses pour que tu prennes ton bain. Quand tu verras mon ignorance  pour les nouvelles technologies :  ne me regarde pas avec ce sourire ironique,  mais donne moi le temps nécessaire... j’ai eu tant de patience pour t’apprendre l’alphabet. Quand,  je n’arriverai pas parfois à me souvenir  quand je perdrai le fil de la conversation,  donne moi le temps n...

Avant de juger - Anonyme

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C'est tellement facile de trouver ce qui ne fonctionne pas dans ma vie ! Tu te dis souvent : "Si j'étais à sa place, je ferais comme ceci, comme cela !" Mais as-tu déjà pensé que si tu chaussais mes bottes, Tu serais aux prises avec : mes émotions, inquiétudes et préjugés, mes réactions, ambitions et objectifs, et mes inhibitions, et mes instincts… Tu supporterais mon passé, Tu te battrais avec mon présent, Tu rêverais mon avenir : Tu agirais donc tout comme moi ! Avant de me condamner, essaie plutôt de me comprendre de vibrer au même diapason que moi... Tu constateras alors que tes émotions ressemble tout à fait aux miennes.

Si tu prends soin de moi - Hubert Renard

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  Si tu espères en moi, même quand je doute, Si pour m’accompagner, tu modifies ta route, Si tu comprends sans mot mes peurs et mes soucis, Si le geste convient et aussi la tendresse, Si, avec moi, silencieusement, tu pries, Le soleil de ta présence Réchauffera mon corps endolori. Comme le grain de blé tombé en terre Devient herbe nouvelle au sortir de l’hiver, Je comprendrai alors, qu’avec moi, tu choisis la vie.

Le handicapé - Guy Gilbert

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Le handicapé souffre, autant moralement que dans sa chair. La société l’enferme dans son corps, Comme elle enferme le Noir ou le Jaune dans sa couleur. Les incivilités commises contre les handicapés sont légion. On voit juste qu’ils n’ont plus d’appuis sur leurs pieds, point barre ! Les voitures des bien-portants se garent à leur place ; Leurs toilettes réservées sont toujours occupées, etc. Personne ne semble imaginer combien leur vie quotidienne peut être compliquée. La société crée le handicapé, Comme le raciste crée le Noir ou le Juif. Le handicapé est tout simplement un homme, Une femme, un enfant, comme toi. Ce qui le meurtrit, c’est surtout l’indifférence. Comme s’il était contagieux… Terrible sentiment de solitude ! Quand on reproche à un jeune son handicap, On ne le regarde pas, on le juge. Apprenez à le regarder avec les yeux de l’émerveillement ! 

L'enfant du chômeur (3) - Claude Halmos

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Il faut aider les gens qui vivent cet invivable à trouver quand même en eux la force de le supporter. Il en va du présent, mais aussi de l’avenir. Si l’on ne fait rien, ces enfants devenus adultes ne pourront que reproduire la sauvagerie dans laquelle on les a fait grandir, en allant, par exemple, incendier des cabines téléphoniques, des voitures, comme trop nombreux ils le font déjà. Ce qui est grave car, en commettant ces actes, ils découvriront la jouissance qu’il peut y avoir à détruire, une jouissance dont ils auront ensuite le plus grand mal à se détourner, car elle leur donnera l’illusion d’exister, c’est-à-dire d’accéder à un statut de sujet que la société, en leur refusant un travail, une identité sociale, leur aura toujours refusé. Le premier pas à faire, c’est de reconnaître leurs souffrances, celles de leurs familles et l’injustice de ces souffrances.

Aimer c’est espérer - Christian

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Aimer quelqu'un, C’est lui dire qu’il peut s’en sortir, Quelle que soit sa situation, Sa souffrance ou son désespoir. C’est lui dire : « n’aie pas peur de toi et de ton passé, N’aie pas peur de tes blessures, Et du mal qu’on t’a fait, Des conneries que tu as faites, De l’enfance que tu as eue. Tu es libre, tu peux changer, Tu peux reconstruire ta vie. » Aimer, c’est croire que chaque personne, Blessée dans sa mémoire, dans son cœur Ou dans son corps, Peut faire de sa blessure Une source de vie. Aimer, c’est espérer pour l’autre Et lui transmettre Le virus de l’espérance. - Christian est aumônier des prisons -

Cri de pauvre : Moi, peuple chômeur - Entendu par un bénévole

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Quand je n'ai plus de travail, je ne consomme plus. Quand je ne consomme plus, Ceux qui travaillent encore, ceux qui monnaient leurs service, ceux qui louent leur logement, ceux qui inventent leurs gadgets et ceux qui leur font de la pub, etc. etc. etc. le font pour rien puisque leur production va au rebut ! Alors, eux aussi ne sont plus payés, licencient à tour de bras, font faillite, ne paient plus leurs fournisseurs, qui eux aussi licencient, font faillite, etc. C'est le cercle infernal ! Et tout ce monde là vient vite rejoindre le grand bataillon des "non-consommateurs"... Alors, vous, qui êtes nantis, pas forcément riches, mais seulement nantis, vous qui avez un revenu décent, un logement, du confort, chaud l'hiver... Si vous acceptez de partager un petit peu votre travail, votre temps, votre bien, vos sacro-saints "avantages acquis" pour remettre sur les rails tous les exclus du système... Alors, vu le nombre, ...

Cri de pauvre : L'enfant du chômeur (1) - Claude Halmos

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  Le chômage est violence et ses ravages psychologiques meurtrissent à la fois les adultes concernés et les familles : L’enfant construit en effet son image en s’appuyant sur celle de ses parents. C’est terrible d’avoir un père ou une mère dévalorisés par la société. Ces situations se compliquent d’un sentiment de culpabilité mutuelle : Sur le plan des achats quotidiens, les parents se sentent coupables de dire "non" aux enfants en permanence. Les enfants se sentent coupables de mettre leurs parents dans l’embarras ou de les voir se priver pour eux. Mais ils peuvent également en jouer, ce qui est tout aussi dramatique.

Vous devez nous respecter - Nelson Mandela

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Vous devez nous respecter, nous, que vous voulez écarter et dominer. Ce faisant, vous trouverez vous-même ce que vous avez de plus riche enfoui en vous et que malheureusement vous ignorez encore : votre dignité qui vous permettra de reconnaître la nôtre… Vous pouvez nous frapper, nous pourchasser, nous mépriser, nous emprisonner et même nous tuer. Mais vous ne pouvez pas assassiner notre dignité d'hommes et de femmes libres. Nous savons d'ailleurs que votre recours à la force démontre votre faiblesse, révèle vos failles humaines. Nous ne vous en voulons pas, nous voulons simplement que vous aussi, vous découvriez le chemin de crête de la montée humaine qui élève tous les hommes et toutes les femmes du monde, quelles que soient leur couleur, leur croyance et même quelles que soient leurs erreurs…. Nous sommes tous frères, marchant vers les mêmes fins, par-delà nos vies, par-delà notre mort.

La paix, pas l'exil ! - André-Marie

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Les guerres et les famines ne s'inventent pas. A notre époque, elles sont préparées. Elles ont des causes communes. Mais bien souvent, lorsque nos intérêts personnels, nationaux et internationaux ne sont pas en cause, on laisse faire... La lâcheté est un crime. Pratiquement, il n'y a plus que les pays pauvres qui sont en guerre. Les grandes famines comme les grandes sécheresses peuvent se prévoir : celles causées par les guerres, provoquant d'énormes déplacements de foules et de population, pourraient être évitées ou limitées. Les réfugiés errent d'une région à l'autre : quand ils peuvent retourner chez eux, ils s'entendent dire : "Vous n'êtes plus d'ici..." S'ils restent là où ils sont, on leur dit : "vous n'êtes pas d'ici..." L'homme qui n'a plus de terre est comme un homme qui n'a plus d'ombre. L'image de son propre corps n'existe plus, a disparu... Il devient par rappor...

Il y a toujours... - Anonyme

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  Il y a toujours : une part de vérité quand on me dit : "je plaisante !" une part de sentiments dans : "ce n'est rien !" une part de douleur dans : "je vais bien !" une part de blessure dans : "ce n'est pas un problème !" une part d'amertume dans : "ne t'inquiète pas pour moi !" et beaucoup de mots à décrypter dans chaque silence...

Le monde à table - d'après Hervé Bertho

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" Aujourd'hui, on n'a plus le droit  d'avoir faim ni d'avoir froid " nous disait Coluche. La faim est un des plus grands scandales de notre monde si riche où croissent les milliardaires, au défi du bon sens. Un enfant meurt de faim toutes les dix secondes ! 850 millions de terriens meurent de faim chaque année, alors que 557 millions d'obèses jouent avec la mort pour avoir trop mangé ! Voilà le grand déséquilibre du monde. La faim n'est plus seulement due à l'ignorance ou aux incidents climatiques, mais principalement à la cupidité, l'incurie et l'indifférence. Pourtant, si les citoyens, leurs organisations et leurs gouvernements reconnaissent la faim comme le principal problème que doit affronter l'humanité, nous aurions les moyens d'assurer réellement et concrètement l'alimentation mondiale.  Le monde est en crise, des réponses sont urgentes. Ventre affamé n'a pas d'oreille ! On meurt aussi des...