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Affichage des articles associés au libellé Immigration

Par le trou d’une aiguille - Anonyme

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Il sera désormais aussi difficile aux pauvres de passer nos frontières qu'aux riches de passer par le trou du aiguille... _______________________________

La paix, pas l'exil ! - André-Marie

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Les guerres et les famines ne s'inventent pas. A notre époque, elles sont préparées. Elles ont des causes communes. Mais bien souvent, lorsque nos intérêts personnels, nationaux et internationaux ne sont pas en cause, on laisse faire... La lâcheté est un crime. Pratiquement, il n'y a plus que les pays pauvres qui sont en guerre. Les grandes famines comme les grandes sécheresses peuvent se prévoir : celles causées par les guerres, provoquant d'énormes déplacements de foules et de population, pourraient être évitées ou limitées. Les réfugiés errent d'une région à l'autre : quand ils peuvent retourner chez eux, ils s'entendent dire : "Vous n'êtes plus d'ici..." S'ils restent là où ils sont, on leur dit : "vous n'êtes pas d'ici..." L'homme qui n'a plus de terre est comme un homme qui n'a plus d'ombre. L'image de son propre corps n'existe plus, a disparu... Il devient par rappor...

Texte : Inconnus mais pas étrangers - Yvon Le Men

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Depuis longtemps nos langues nous séparent malgré les montagnes, les plaines, les rivières que nous avons grimpées, traversées, longées. Depuis longtemps nos dieux nous séparent malgré le désert, le ciel et la mer que nous avons priés. Le pommier est-il l'étranger du pin, l'oranger celui du chêne Le reflet du peuplier dans la rivière de Castille est il plus clair que celui du bouleau dans un lac en Finlande ? La neige qui tombe à Odense au Damemark le jour de Noël est elle plus blanche que celle qui tombe des rêves du Touareg à Bamako, le jour de l'Aïd ? La lune que je contemple ce soir dans l'hémisphère nord est elle plus ronde que celle que l'on ne voit pas ce soir dans I'hémisphère sud ? Depuis longtemps nos langues nous attirent grâce aux pains, aux chants que nous partageons autour de la même table Et la main qui m'ouvre le chemin dans ces pays où je me perds m'est plus proche que celle qui menace dans mon pays où l'on se ...

Texte : Noël avec les migrants

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Comme un migrant au bout d’un long voyage, «  Dieu est venu  habiter parmi nous ; pas de place pour lui dans la salle d’hôtes. » Pour abri une crèche, pour berceau une mangeoire. « Les siens ne l’ont pas reçu, ne l’ont pas reconnu » . Les bergers, ces pauvres, ces marginaux sont venus les premiers vers lui. Ils resteront les préférés de Jésus. Comme eux il sera berger, lui aussi, et s’en ira à la recherche des brebis égarées. Joyeux Noël à tous ceux qui ont un cœur de berger. Ils ont le souci des autres. Inlassablement, ils vont vers les pauvres, les plus petits, les égarés, les immigrés sans feu ni lieu.  Heureux ceux qui savent les porter comme des agneaux sur leur cœur. Comme un migrant, " Dieu a planté sa tente parmi nous " . Une simple tente, vite repliée. A peine a-t-il goûté à notre amère humanité, que pour sauver sa peau, il doit fuir en Égypte. Saurons-nous le reconnaître  parmi les migrants qui fuient la guerre ou la misère, qu...

Cri de pauvre : Home - Warsan Shire

Personne ne quitte sa maison à moins Que sa maison ne soit devenue la gueule d'un requin Tu ne cours vers la frontière Que lorsque toute la ville court également Avec tes voisins qui courent plus vite que toi Le garçon avec qui tu es allée à l'école Qui t'a embrassée, éblouie, une fois derrière la vieille usine Porte une arme plus grande que son corps Tu pars de chez toi Quand ta maison ne te permet plus de rester. Tu ne quittes pas ta maison si ta maison ne te chasse pas Du feu sous tes pieds Du sang chaud dans ton ventre C'est quelque chose que tu n'aurais jamais pensé faire Jusqu'à ce que la lame ne soit Sur ton cou Et même alors tu portes encore I'hymne national Dans ta voix Quand tu déchires ton passeport dans les toilettes d'un aéroport En sanglotant à chaque bouchée de papier Pour bien comprendre que tu ne reviendras jamais en arrière Il faut que tu comprennes Que personne ne pousse ses enfants sur un...

Cri de pauvre - Le chant du réfugié - Slim Daouzli

Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi, Le cœur meurtri, les yeux enfumés. Je suis parti les mains déchirées, les pieds dans la boue. Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi, La rage dans la tête, le tonnerre dans les oreilles. Je suis parti la peur dans le ventre, mes frères dans la peau, La fièvre dans le sang, l’amertume dans la bouche. Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi. Mon corps est parti mais mon âme est restée. Par les mers et les terres sans arrêt j’ai erré, Espéré, supplié, pour  un jour pouvoir arriver. J’ai, des femmes et enfants sans cesse abordés, Des vieillards et parents innocents rencontrés Je suis parti le feu dans le dos, l’espoir devant moi. Mon corps est parti, mais mon âme est restée. J’ai couru,  marché,  sauté,  trébuché, Pour un jour, la liberté pouvoir retrouver, Pour un jour, aux miens, le goût de vivre redonner, Et enfin le sourire et la joie pouvoir retrouver. Je suis ...