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Affichage des articles associés au libellé Plouidy François

Prière du Pèlerin - François Plouidy

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Il part, le pèlerin, c'est décidé ! Pour quelques jours, il va laisser là son « chez lui » , son espace familier, ses sécurités, peut-être aussi la routine et l'ennui. Pourquoi s'en va-t-il, le pèlerin, vers un paysage inconnu? Il ne le sait pas vraiment. Il sent seulement que tout au fond, tout au fond de lui, un appel a surgi, qui lui a dit : « Va, Va à la Source, Va te purifier, Va te renouveler, Va à la rencontre de tes frères, de toi-même..., de ton Dieu. » Que se passera-t-il là-bas ? Il ne le sait pas vraiment. Mais il sent très fort que sur la montagne sainte, en ce lieu de grâce où souffle l'Esprit, il déposera son fardeau, il trouvera paix et repos. Il pressent – et lorsqu'il y songe, la peur le prend - qu'il sera bousculé, remué, secoué par un regard... une parole... un cri... un chant. Mais il est sûr qu'il croisera là-bas, doucement posés sur lui, des regards de pardon, des regards de tendresse, des regards d...

Texte : Les vacances - François Plouidy

Ils sont venus de Cambrai, de Rennes ou de Laval…  Marie, Nadia, Thomas, Rachid et Natacha… Ils ont quitté leurs cités, leurs H.L.M. et débarqué en Finistère,  qui est le «Pen-ar-Bed» le «bout du monde.» Des sourires d’hommes, de femmes, d’enfants, les ont accueillis,  ces gamins doux, peureux, ou rebelles et nerveux ! Ils ont découvert, émerveillés, les arbres et les fleurs,  les vaches, le chien et les lapins, les bords de mer, le sable,  les rochers et la mer. Ils ont joué, ri, crié, pleuré. Aujourd'hui, ils sont repartis vers leurs cités, leurs H.L.M,  les yeux et le cœur remplis de soleil. Elles ne sauront sans doute jamais,  ces familles qui simplement, sans bruit,  ont donné de leur temps, de leur cœur,  ce qui, ces jours-là, aura germé au plus profond de ces gamins. Qu’elles sachent qu’aucun geste d’amour n’est jamais perdu ! 

Texte : Les talents - François Plouidy

Faisons une lecture un peu particulière de cette parole des "talents" : pensons aux personnes en difficulté que nous rencontrons et que nous accompagnons au Secours Catholique. Les trois serviteurs de la parabole ont reçu des talents : un véritable trésor. Ces talents - du temps de Jésus, c'était une grosse somme d'argent - sont le symbole des capacités, des dons, des richesses intérieures que chaque personne a reçu. Chacun des trois serviteurs a reçu des talents ; certes les deux premiers plus que le troisième, mais le maître n'a oublié personne dans la distribution ! Nous avons tous reçu des possibilités, des capacités différentes. Comment, dès lors, peut-on dire à quelqu'un : " Tu n'es pas capable ; Tu n'arriveras jamais à rien !" C'est le mépriser lui et les richesses qu’il a reçues ! Comment ne pas lui donner l'occasion de parler, de partager ce qu'il vit ? Reconnaissons nos talents, sans fausse humilité, sans nous enor...

Texte : Les cahiers de la vie - François Plouidy

Le livre de nos vies n’est-il pas semblable à un cahier d’écolier ? Il y a les cahiers "grand format"  C’est pour les grosses têtes, les grands personnages,  ou ceux qui se croient tels !  Pour ceux qui font la une des magazines,  ceux qui se croient, ceux qui en jettent…  Mais gare à l’apparence : du clinquant, du toc,  si à l’intérieur du cahier il n’y a rien ! Il y a les cahiers "format normal" :  Ni trop grands ni trop petits, on a de quoi y écrire  simplement, humblement, sans discours,  les pages de nos vies. celles:  Quelques unes déjà écrites,  de belles pages, merveilleuses et pleines de couleurs.  Et d’autres sales, tâchées, à moitié déchirées…  Mais on n’y peut plus rien : c’est écrit, et la page est tournée. Ainsi allons-nous tourner les pages de l’année qui finit.  Elles sont ce qu’elles sont : pas de regrets, on n’y peut rien !  Et voici les pages blanches de ...

Texte : On ne voit bien qu'avec le coeur - François Plouidy

On connaît la phrase magnifique qu'Antoine de Saint-Exupéry fait dire au renard s'adressant au petit prince : "On ne voit bien qu'avec le cœur. "L'essentiel est invisible pour les yeux." La relation à l'autre, aux autres, est bien une question de regard …. C'est là quelque chose d'essentiel pour tout un chacun, mais plus encore pour nous, bénévoles du Secours catholique ! Chacun est sensible au regard que l'on porte sur lui . Un regard distant … et l'on se sent mis à l'écart, peu intéressant ! Un regard indifférent … et l'on devient inexistant, inutile ! Un regard condescendant … et voilà détruites l'estime de soi et la confiance en ses moyens ! Un regard méprisant… et l'on se voit abaissé et nul ! Par contre, un regard plein de respect … et la dignité réapparaît ! Un regard de sympathie … et le désir de fraternité monte du cœur ! Un regard aimant, avec un sourire au fond des yeux … et le désir...

Prière : Prière du bénévole - François Plouidy

Seigneur, quand je rencontre un de ceux Que l'on appelle pauvres, exclus, marginaux…. Que jamais je ne voie en lui un "cas", Mais quelqu'un à ton image et à ta ressemblance, Qui a le droit d'être respecté comme moi. Que jamais mon regard ne sois fixé, Sur son allure extérieure, son visage délabré, Où ses vêtements sales… Mais que je rencontre quelqu'un Que la vie, les événements, les hommes ont blessé. Que jamais plus ou moins consciemment, Je ne le regarde de haut, Comme quelqu'un d'inférieur à moi, Comme quelqu'un à assister, Comme quelqu'un dont on ne pourra rien tirer. Mais que je voie en lui un frère, Et que nous parlions d'égal à égal. Que je ne sois pas naïf, Prêt à tout croire, tout bénir, Mais que je sois conscient Qu'il a en lui, comme j'ai en moi, Sa zone d'ombre, de méchanceté, De lâcheté, d'agressivité. Que jamais, même s'il a replongé, Même s'il m'a déçu, même s'il ...

Texte : Bâtir une tour - François Plouidy

Bâtir une tour, c'était le projet de cet homme dont parle Jésus… Nous, ce n'est pas une tour que nous voulons bâtir, mais nous associer aux pauvres pour construire une société juste et fraternelle. Si nous n'y faisons pas attention, nous risquons de perdre de vue le projet qui est le nôtre : nous risquons d'oublier l'utopie qui est la nôtre, la visée profonde du Secours Catholique, qui seule peut nous dynamiser et nous faire tenir malgré les difficultés de l'action. Le projet de Jésus, c'était de "rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés". Le nôtre, modestement, n'est il pas le même, quand nous voulons donner place et parole dans la société et dans l'église à ceux qui sont restés sur le bord du chemin, pour qu'ils retrouvent leur dignité d'hommes et de femmes, leur dignité d'enfant du père ? Que nous gardions à l'esprits ce merveilleux projet et nous aurons encore plus à cœur de travailler à sa réalisa...

Citation : Se sentir aimé - François Plouidy

Vous savez, pour qu’une vie se transforme, pour être moins « pauvre », il suffit parfois seulement de se sentir aimé. _______________________________

Texte : Dix millions d'étoiles - François Plouidy

A ma fenêtre, je mettrai la petite bougie de la fraternité et je serai proche de tous ceux-là qui sont seuls au fond de leur solitude. A ma fenêtre, je mettrai la petite bougie de l'espoir et je serai proche de tous ceux-là qui ont perdu confiance et ne croient plus en l'avenir. A ma fenêtre, je mettrai la petite bougie de la solidarité et je serai proche de tous ceux-là qui refusent la misère et luttent contre toute exclusion. A ma fenêtre, je mettrai ces petites bougies et je serai proche de tous ceux-là qui, à leurs fenêtres, ont posé leurs petites bougies comme dix millions d'étoiles dans la nuit .

Texte : La fête du 60ème à Concarneau - François Plouidy

C'était à Concarneau... C'était le 21 octobre... Ce jour-là, nous étions ensemble, Il n' y avait plus ni accueillants ni accueillis. Nous étions tous ensemble à la fête de famille, Unis, heureux et fraternels. Ce jour-là, ensemble, nous avons vibré Aux danses, aux saynètes, aux mimes et aux chansons, Si longuement, si amoureusement préparées tout au long de l'année... Qui disaient la quête de bonheur, le désir de fraternité, La volonté d'une société plus juste et d'un avenir ouvert pour tous. Ce jour-là, ensemble, nous avons tissé La toile de l'accueil et de la convivialité, La toile du " vivre-ensemble " et de l'Evangile partagé. Au soir de ce jour-là, nous sommes repartis, Décidés, les uns et les autres, à bâtir ensemble un avenir, Un avenir pour les petits, les exclus, les rejetés, Un avenir pour tous : notre avenir.

Texte : La charité - François Plouidy

Pourquoi le Secours catholique ?... - Pour allumer le feu de la charité!, disait le Père Rodhain. La charité ! Faire la charité ! Ah non , pas de çà !" direz-vous... La charité, c'est la condescendance, la supériorité dédaigneuse qui se penche avec commisération sur le sort des pauvres ! Faire la charité , c'est comme qui dirait jeter un os à un chien ! Eh bien, vous avez tout faux ! La charité... Caritas en latin... Agapè en grec... c'est l'Amour avec un grand A. l'Amour même qu'est Dieu c'est l'Amour de Dieu qui passe par les mains, les lèvres, le coeur des hommes. Et l'Amour de Dieu est attention, respect, délicatesse, bonté, douceur, paix , joie ... La charité, c'est Dieu qui aime à travers nous !

Texte : L'arbre - François Plouidy

L'arbre, l'hiver, sous le ciel gris, Élève ses branches froides et dénudées... Les feuilles du printemps, avec les jours, ont jauni, Et à l'automne, sont tombées. L'arbre, l'hiver, sous le ciel gris, A couleur de noir. De lui, à tout jamais, croit-on, a fui la vie. Ainsi, sur la croix, tel un arbre nu, Les bras levés, les os disloqués, Le cœur pareil à la cire, Christ est mort... Ainsi de la vie de celui, qu'en des temps troublés, Des forces de nuit ont tué le bonheur Et l'espoir en demain. Mais l'arbre...au printemps, Sous le ciel bleu, a reverdi Comme une poussée de soleil. Ainsi, le mort du Golgotha : Comme l'arbre du printemps, En lui, à tout jamais, la vie a refleuri. Ainsi de tout homme qui paraît mort. Du tréfonds de son être, peut éclater la vie D'un nouveau printemps, sous la douceur d'un soleil.