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Affichage des articles associés au libellé Espérance

Texte : La petite espérance - Jeanne Signard

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- Photo "Un jour de printemps..." de Michel Schmid - Elle est si fragile, si timide, la petite Espérance ! Si tu veux la voir passer, ouvre les yeux de ton cœur, et regarde autour de toi : Le soleil, du bout de son nez, déchire les plus sombres nuages. Une étoile fait son clin d’œil à la terre : « On ne peut me voir que de nuit », dit-elle. Un feu couve sous la cendre, Les braises attendent qu’un souffle nouveau se lève. La mèche qui fume encore Espère l’invisible veilleur qui ranimera sa flamme. Une fleur assoiffée de lumière attend que le soleil illumine son cœur Au creux de la terre une petite graine murmure : « Ayez patience et je deviendrai un grand arbre. » Le printemps boit goulûment le soleil. Un bourgeon, tout engourdi sort de son écrin. Sur le point d’éclore, un bouton de rose se prépare amoureusement à offrir son parfum. L’oiseau replie ses ailes et se pose pour picorer la terre nourricière. Un bateau avance en eaux profondes Vers de l...

Tu serais seul - Anonyme

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Si tu es fatigué, repose ta tête sur notre épaule. Si tu as soif, bois à la source de notre foi. Si tu as faim, mange le pain de notre amour. Si tu es menacé, que nos cœurs soient ton épée et nos corps ton bouclier. Si ton chemin est semé d'épines, marche quand même, nous t'accompagnerons. Mais ne quitte jamais le chemin de la liberté, de l'honneur, de la vérité. Sur une autre route, tu serais seul. Ne quitte jamais le chemin de l'espérance sur une autre route, tu serais seul. - Ecrit sur les murs de Prague en 1968 -

Pauvreté et espérance - André-Marie

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  Sur le plan économique, industriel et financier, les pauvres n’ont plus rien à attendre de personne. C’est la raison pour laquelle il est absolument nécessaire de faire naître l’espérance. La compassion, la beauté, la bienveillance sont autant de mots féminins, comme la Sagesse, qu’il faut mettre maternellement au monde en nous. Et si nous nous greffions sur l’espérance, sur une attente à inventer, à nourrir, à laisser grandir, à abreuver de toutes les tendresses que la bienveillance nous inspire... Si notre vie intérieure était plus grande, le monde déborderait d’amour. Mais ce changement ne peut commencer qu’avec soi-même, et en « soi-m’aime ». Si l’on pouvait vivre avec soi et s’étonner d’exister, s’émerveiller d’être et accepter l’inattendu...

Je crois en toi - Marie-Claude Morvan

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L'enfant me montre du doigt, Son regard me scrute et me dit : "Je crois en toi !" Il est un éveilleur...  Il me provoque et me dit : "Sors de ton tombeau... "Sois lumière pour le monde... "Bouge-toi... "Retrousse tes manches... "Il y a tant à faire ! "Regarde la réalité du monde : "Chômage... dettes... familles détruites... Peur du lendemain... alcool... dépression... solitude... "Il y a urgence ! Pense un peu à moi... "Construis le monde de demain pour qu'il soit plus juste et fraternel." – "D’accord, petit bonhomme, message reçu, cinq sur cinq !" Un merci dans les yeux, il me répond : "Je savais que je pouvais te faire confiance ! "Tu as dans le cœur mille et un petits bonheurs à distribuer, "Des trésors de bonté, de générosité, d’amour à partager..." Alors ! Osons dire aux plus démunis : "je crois en toi". Aidons-les à mettre en œuvre leurs tal...

Résister - Jean Debruynne

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- Photo "Lucarne à Sarny" de Gilles Péris y Saborit -  Résister c’est s’obstiner à regarder un bout de ciel même s’il est gris ou noir, Même s’il tient dans un mouchoir de poche, incarcéré entre des murs trop hauts. Résister, c’est ne jamais renoncer à guetter le soleil par l’ouverture d’une bouche d’égout. Résister, c’est être assez têtu pour voir se lever le jour derrière les barbelés.

Matins d'automne - Yannick Touzé

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Il est des matins d’automne qui brillent aux couleurs chaudes de la vie Il est des matins d’hiver qui résonnent tels des cris de désespoir et de malheur Il est des yeux qui coulent des larmes d’horreur et de sang Il est des femmes, des hommes, des enfants Qui suffoquent d’effroi dans la nuit. Il est des mondes qui se ferment par la peur de regarder, de vivre certaines réalités Il est des ségrégations qui brisent les liens d’humanité et de fraternité Il est des mots, des paroles, des discours qui attisent l’indifférence Il est des idées, des opinions, des préjugés et des décisions qui se nourrissent du rejet de la différence Mais il est des nuits où les étoiles scintillent comme des diamants Il est des hommes et des femmes qui ouvrent grand leurs bras pour accueillir et réconforter Il est des êtres empreints de fraternité et d’humanité qui sont des relais pour encourager Il est des rencontres d’exception qui changent un destin, qui illuminent un chemin de vie ...

L'âne du fermier - Anonyme

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Un jour, l'âne d'un fermier tomba dans un puits.  L'animal gémissait pitoyablement depuis des heures, et le fermier se demandait quoi faire. Finalement, il décida que l'animal était vieux et que le puits devait disparaître de toute façon, et que ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne. Il invita tous ses voisins à venir l'aider. Ils prirent tous une pelle et commencèrent à boucher le puits. Au début, l'âne réalisa ce qui se produisait et se mit à brailler terriblement. Puis, à la stupéfaction de chacun, il se tut. Quelques pelletées plus tard, le fermier regarda dans le fond du puits et fut bien étonné : avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l'âne se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. Bientôt, l'âne put sortir hors du puits et se remit à trotter ! - La vie peut essayer de nous engloutir de toutes sortes d'ordures. Le truc pour se sortir du trou est de se secouer pour avancer.  Chacun de nos ...

Une étoile dans ton ciel - Robert Riber

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Il y a toujours une étoile dans ton ciel, Si tu sais regarder, si tu veux regarder. Même au plus profond de la nuit, Quand tout semble perdu, que tu te crois abandonné, Lève les yeux, regarde et avance. Il y a toujours une étoile dans ton ciel, Allez, rien n'est jamais fini, Tout peut recommencer si tu le veux ; Les possibles sont à portée de cœur. Si tu sais garder l'espérance, Lève les yeux, regarde et avance. Il y a toujours une étoile dans ton ciel. Bien sûr, de temps en temps la nuit l'emporte, Mais tu le sais, ce n'est que pour un temps ; Rien ne peut résister aux soleils à naître, Tu verras, ils embraseront ta nuit de lumière. Lève les yeux, regarde et avance. Il y a toujours une étoile dans ton ciel, Comme une invitation à te lever pour partir, Comme un signe qui jamais ne se lasse. Allons, redresse-toi, tu n'es pas seul. Regarde, il est là celui que tu attendais.

Aimer c’est espérer - Christian

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Aimer quelqu'un, C’est lui dire qu’il peut s’en sortir, Quelle que soit sa situation, Sa souffrance ou son désespoir. C’est lui dire : « n’aie pas peur de toi et de ton passé, N’aie pas peur de tes blessures, Et du mal qu’on t’a fait, Des conneries que tu as faites, De l’enfance que tu as eue. Tu es libre, tu peux changer, Tu peux reconstruire ta vie. » Aimer, c’est croire que chaque personne, Blessée dans sa mémoire, dans son cœur Ou dans son corps, Peut faire de sa blessure Une source de vie. Aimer, c’est espérer pour l’autre Et lui transmettre Le virus de l’espérance. - Christian est aumônier des prisons -

Texte : Le sentier de la vie - Gandhi

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Il est étroit et sans détours, comparable au fil d'une épée. Je me réjouis chaque fois que j'y progresse et m'afflige quand je fais un faux pas. Selon la parole de Dieu : "Celui qui lutte sans relâche aura la vie éternelle." J'ai une foi implicite en cette promesse. J'ai beau être tombé des milliers de fois à cause de ma faiblesse, je n'en garde pas moins l'espoir de voir la Lumière.

Qui attends-tu ? - Michel Hubaut

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Le nouveau-né attend les caresses de sa mère, l'enfant attend, dans la cour de l'école, qu'on vienne le chercher ; il attend le jour de sa fête ou la visite du père Noël. L'adolescent attend ses copains, l'étudiant attend les résultats de ses examens, l'amoureux attend celle qu'il aime sous la grande horloge de la gare où il lui a donné rendez-vous. La femme attend la naissance de son enfant, l'homme qui travaille attend sa paye et son avancement, le joueur attend le tirage du loto, les parents attendent leur fils parti dans un pays lointain. Le prisonnier attend sa libération, le malade qui ne dort pas attend la fin de la nuit, le vieillard isolé attend la femme de ménage... Nous attendons tous quelque chose ou quelqu'un, une visite, un événement heureux, des vacances, un voyage, une fête de famille, un ami. Attendre n'est-ce pas une manière d'espérer ? Celui qui n'attend plus rien ni personne, est déjà comme mort. ...

Rien à attendre de personne - André Marie

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Sur le plan économique, industriel et financier, les pauvres n’ont plus rien à attendre de personne. C’est la raison pour laquelle il est absolument nécessaire de faire naître l’espérance. La compassion, la beauté, la bienveillance sont autant de mots féminins, comme la Sagesse, qu’il faut mettre maternellement au monde en nous. Et si nous nous greffions sur l’espérance, sur une attente à inventer, à nourrir, à laisser grandir, à abreuver de toutes les tendresses que la bienveillance nous inspire... Si notre vie intérieure était plus grande, le monde déborderait d’amour. Mais ce changement ne peut commencer qu’avec soi-même, et en « soi-m’aime ». Si l’on pouvait vivre avec soi et s’étonner d’exister, s’émerveiller d’être, et accepter l’inattendu...

Partager, c’est multiplier – Pape François

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  Aucun effort de pacification ne sera durable, il n'y aura ni harmonie, ni bonheur pour une société qui ignore, qui met en marge et abandonne dans la périphérie une partie d'elle-même. Une telle société s'appauvrit ainsi simplement et perd même quelque chose d'essentiel pour elle-même... C'est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment. Tout ce qui se partage se multiplie. La mesure de la grandeur d'une société est donnée par la façon dont elle traite celui qui est le plus nécessiteux, qui n'a rien d'autre que sa pauvreté… Mais il existe une faim plus profonde, la faim d'un bonheur que seul Dieu peut rassasier. Il n'y a ni véritable promotion du bien commun, ni véritable développement de l'homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une société : ses biens immatériels...

Laisse tomber - Franck Dubois

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  Toi, mon frère, ma sœur : laisse tomber ! Laisse tomber ta peur, tes craintes pour demain. La ruse du démon, pour te paralyser et empêcher ton cœur d’œuvrer à ses desseins, c’est de souffler sur toi le vent de la panique, le souffle de l’angoisse. Et l’haleine fétide de la rancœur haineuse. Laisse-les donc tomber ! Laisse aussi là tes doutes, les questions innombrables sur l’avenir incertain. Les promesses dérisoires, les engagements ténus. Tes fragiles défenses et le peu qu’il faudrait, que tout cela s’effondre. Oui, tout ne tient que par grâce. L’homme n’a sur elle ni emprise ni puissance. ... Laisse tomber ! Laisse tomber du ciel, Seigneur, cette grâce abondante. Celle qui chasse la crainte, et fortifie le cœur. Ne retiens ni l’amour, ni la miséricorde. Fais pleuvoir ta paix comme une pluie généreuse. Inonde de ta vie nos vies mordues de mort. Je lâcherai bien tout, pour tout mieux recevoir. Je voudrais, comme Jésus, me laisser succomber, tomber sans r...

Texte : Travailler ou oeuvrer ? - Raymond Lulle

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  Un jour que je me promenai dans la campagne, je vis un homme fort occupé à casser des pierres au maugréant. Devant sa mine harassée et son manque manifeste d’ardeur, je m’inquiétai : - Que faites-vous là ? - Ça se voit, non ! Je casse des pierres - Cela doit être très dur ! - Oh, ça c’est sûr, mais c’est tout ce que j’ai pu trouver         comme travail, alors faut bien … Je le laissai en voyant son regard de découragement sur ce qui lui restait à faire. Poursuivant ma route, je trouvai plus loin un deuxième homme, fort occupé à casser des pierres. - Que faites-vous là ? - Eh bien voyez, je casse des pierres - Cela doit être très dur ! - Oui, mais cela me permet de faire vivre ma famille … Et il se remit derechef au travail. A quelque distance, je me retrouvai face à un troisième casseur de pierre. Celui-ci sifflotait en maniant la pioche et la masse. - Que faites-vous là ? - Moi, Monsieur, je construis une cathédrale !

Le lieu où nous vivons - Christian Bobin

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- Photo "Paris vue sur les toits" de Steve Lorillere - Nous vivons dans des villes, dans des métiers, dans des familles. Mais le lieu où nous vivons en vérité n'est pas un lieu. Le lieu où nous vivons vraiment n'est pas celui où nous passons nos jours, mais celui où nous espérons sans connaître ce que nous espérons, celui où nous chantons sans comprendre ce qui nous fait chanter.

Citation : Meilleur ou pire - Martin Gray

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Il y a toujours une chance qu’un homme soit meilleur qu’il n’y paraît. Car l’homme, s’il est lié au passé, est aussi un avenir. _____________________

Triste tableau ? - Maurice Bellet

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Il y a de quoi, dans notre monde, y sombrer. La férocité y est monstrueuse, le délire des puissants sans mesure, la raison s'y affole, le meilleur de ce qu'on y fait tourne au pire. Tableau infini. Toutefois, où mène ce pessimisme ? N'y a-t-il pas, aussi, l'opposé ? Et n'est-ce pas, devant la jeunesse et ce qu'elle porte nécessairement d'espoirs, l'éternel gémissement des vieux qui confondent leur fin avec la fin du monde ? Le pessimisme peut être complaisant, ou le fruit direct du mépris ou d'un goût de destruction. Ici, c'est différent. Il s'agit de celles et ceux qui avaient et qui ont du goût pour la vie, qui ont voulu le meilleur, qui se sont avancés en un chemin de création et communion ; et ils se sont trouvés, peut-être d'un coup, jetés dans ce qui était pour eux la fin de tout.

Lettre à un jeune de 20 ans - Hélie de Saint-Marc

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  Quand on a connu tout et le contraire de tout, quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie, on est tenté de ne rien dire à un jeune de 20 ans, sachant qu’à chaque génération suffit sa peine, sachant aussi que la recherche, le doute et les remises en cause font partie de la noblesse de l’existence. Pourtant, je ne veux pas me dérober, et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci, en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain : "Il ne faut pas s’installer dans sa vérité et vouloir l’asséner comme une certitude, mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère". A mon jeune interlocuteur, je dirai donc que nous vivons une période difficile où les bases de ce qu’on appelait la Morale et qu’on appelle aujourd'hui l’Ethique, sont remises constamment en cause, en particulier dans les domaines du don de la vie, de la manipulation de la vie, de l’interruption de la vie. Dans ces domaines, de terribles questions nous attendent dans...

Texte : S'il n'y avait... - Anonyme

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  S'il n'y avait qu'un soleil pour irradier la pluie, ça vaudrait encore la peine de contempler l'arc-en-ciel. S'il n'y avait qu'une étoile au plus profond de la nuit, ça vaudrait encore la peine de croire à l'aube qui vient. S'il n'y avait qu'une braise dans la cendre qui s'éteint, ça vaudrait encore la peine de raviver le feu. S'il n'y avait qu'un endroit où saisir la main tendue, ça vaudrait encore la peine de le chercher sans relâche. S'il n'y avait qu'un espoir de se sortir du trou noir, ça vaudrait encore la peine de chasser le désespoir. S'il n'y avait qu'une raison de poursuivre son destin ça vaudrait encore la peine de miser sa vie sur elle. S'il y a encore de l'Amour à l'abri dans la mémoire, alors ça vaut bien la peine de le laisser naître au jour.