Les paysans - Xavier Grall
Moi, j’aime le mot paysan. C’est le plus beau puisque le plus vrai. Il y a « pays » dans ce mot là. Il y a de la terre dessus. De la pluie. Des tiges. Des semailles. Des blés. Ne me parlez pas d’exploitants. Ce mot est laid comme le mot profit. (…) C’est à partir du XIXe siècle que les hommes se sont mis à renier leurs origines et à brocarder la paysannerie. Quitte à mettre leurs enfants dans les usines atroces et à jeter les filles sur le pavé des sombres villes. Ce fut l’époque du Capitalisme triomphant. Et comme les êtres exploités, les villages se sont tus.