Sur mon bureau, j'ai des photos atroces d'une guerre atroce au Vietnam. J'ai aussi des photos des massacres au Nigeria-Biafra. Elles sont impubliables. J'ai aussi un rapport sur la Palestine : mes deux amis de la Croix-Rouge ... sont à l'hôpital, criblés de balles… Or, quand il y a un seul cas de variole, on ferme les aérodromes et on vaccine à tour de bras tous les passagers. Danger d'épidémie. Et la guerre - autant que la variole - ne vous paraît-elle pas une épidémie qui ne semble pas du tout se localiser ni s'atténuer ? Chaque fois que la guerre avance, qui est-ce qui recule ? C'est le développement. Et chaque fois que des avions, fournis à prix d'or par les pays confortables, déversent des bombes sur un village, qui est-ce qui paie ? Ce sont encore les plus pauvres. Dans les cinémas de mon quartier, on passe trois nouveaux films. Tous les trois font ruisseler interminablement le sang sur l'écran : ils ne détaillen