Nous défaire de nos enfermements - Bernard Devert
Que devons-nous faire pour nous défaire de ces enfers que sont les enfermements. Ils sont là, telles des braises sur lesquels d’aucuns soufflent avec complaisance et fièvre, aux fins d’embraser les incompréhensions et le rejet de ceux qui, pour être venus de loin, essuient la violence du refus d’être accueillis comme des hôtes. Nos enfers détruisent la « maison commune » ; quelle est-elle, si ce n’est une ouverture à l’hospitalité qui a pour exigence le vivre ensemble. Que de propos, désormais, l’assaillent. Des mots certes, mais les outrances et les oukases, libérés, stigmatisent les plus fragiles comme les boucs émissaires des difficultés de notre Société. Quelle tristesse de ne point assumer ses responsabilités pour les mettre sur les épaules de ceux que la vie a déjà bien brisés ! Comment ne pas être inquiets par ces discours dont la mocheté salit le corps social. Ne laissons pas ces idées pernicieuses et délétères gagner du terrain, tant elles insultent l’histoire et l’avenir de