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Affichage des articles du novembre, 2021

Texte : Recommencement - Anonyme

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Si tu es las et que la route te paraît longue Si tu t'aperçois que tu t'es trompé de chemin Ne te laisse pas couler au fil des jours et du temps Recommence ! Si ta vie te semble trop absurde Si tu es déçu par trop de choses et trop de gens Ne cherche pas à comprendre pourquoi, Recommence ! Si tu as essayé d'aimer et d'être utile Si tu as connu ta pauvreté et tes limites Ne laisse pas là une tâche à moitié faite Recommence ! Si les autres te regardent avec reproche S'ils sont déçus par toi, irrités Ne te révolte pas, ne leur demande rien Recommence ! Car l'arbre re bourgeonne en oubliant l'hiver car le rameau fleurit sans demander pourquoi car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne car la vie est espoir et recommencement.

Texte : La liberté - Jacques Prévost

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La Liberté, ce n'est pas partir, c'est revenir, et agir, Ce n'est pas prendre, c'est comprendre, et apprendre, Ce n'est pas savoir, c'est vouloir, et pouvoir, Ce n'est pas gagner, c'est payer, et donner, Ce n'est pas trahir, c'est réunir, et accueillir. La Liberté, Ce n'est pas s'incliner, c'est refuser, et remercier, Ce pas un cadeau, c'est un flambeau, et un fardeau, Ce n'est pas la faiblesse, c'est la sagesse, et la noblesse, Ce n'est pas un avoir,  c'est un devoir, et un espoir, Ce n'est pas facile, c'est si fragile, La Liberté. (1998 - Poèmes pour l'an 2000 - Extraits)

Texte : Une seule vie à vivre - Phil Bosmans

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  Tu n'as qu'une seule vie à vivre. Aime la vie comme elle est. Essaie de goûter cette vie-ci. T'y refuser serait te priver de la vie. Il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte d'une chose : beaucoup de personnes n'ont pas le goût de vivre. La vie leur est un fardeau. Elles ne s'attardent qu'au côté sombre des choses, sans jamais remarquer ce qui est bon. Jamais elles ne lèvent les yeux vers le haut, vers la lumière. Elles oublient les étoiles. Elles sont aveugles. Les nombreux plaisirs du quotidien, Elles ne les voient pas. Une personne qui est en paix n'attend pas plus de la vie que ce que la vie peut lui donner. Il y a des journées sombres et des journées radieuses. Une personne qui est en paix  goûte les journées comme elles lui sont données. Nourrir trop d'attentes, c'est s'attirer des nuages sombres. C'est être soi-même la cause de ses mauvais jours. Suspends tes nuages de pluie, le sole

Texte : Savoir être accueilli - Pierre-André Mauduit

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Il faut savoir se laisser accueillir. Mais c’est plus facile d’être celui qui accueille. On est le maître, on fixe le tempo et les coutumes. On dirige... Se laisser accueillir, par contre, c’est accepter de s’abandonner à l’attention de l’autre, être un peu gauche et attendre que l’on nous dise ce qu’il faut faire. On est déplacé, gêné. Parfois même, ne parlant pas la langue de notre hôte, nous cherchons comment lui rendre la politesse de son hospitalité. Et nous redevenons comme de petits enfants dans nos gestes et dans nos paroles.

Solitude - Antoine de Saint-Exupéry

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  Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis.  

Pauvreté et richesse - Pape François

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  Beaucoup de pauvreté des “riches” pourrait être guérie par la richesse des “pauvres”, si seulement ils se rencontraient et se connaissaient !     

La tortue - Anonyme

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Les animaux étaient mécontents des hommes.  Ils tinrent un grand conseil et chacun y alla de son grief :  "Ils volent mes œufs dès que je les ai pondus, dit la poule.  - Ils me tuent et ils me prennent les steaks, dit le bœuf .  - Ils me chassent et ils se régalent de ma chair", dit le lièvre. La tortue n'avait pas parlé et souriait dans sa barbe.  "Et toi, ils ne te prennent rien ?  - Oh, répond-elle paisiblement, il y a bien quelque chose  qu'ils aimeraient me prendre s'ils le pouvaient,  parce qu'ils disent toujours en manquer : moi, j'ai du temps !" 

Texte : Les oies - Anonyme

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- Photo "Oies des neiges" de Gilles Gonthier - Les oies se mettent en formation l'une derrière l'autre pour voler plus loin en se fatigant moins. Quand une oie se désolidarise du groupe, elle sent immédiatement la résistance du vent, alors, humblement, elle vient retrouver le groupe pour se protéger par celle qu'elle suit et protéger celle qui la suit. Quand le chef de file se fatigue, une autre oie va aussitôt se mettre en tête en acceptant courageusement de se prendre le vent en pleine face et guider le groupe. Régulièrement, les oies criardent gaiement pour encourager celles de devant. Une oie blessée ou malade doit abandonner la formation ? aussitôt, deux "copines" l'accompagnent et ne la quittent plus jusqu'à sa complète guérison ou sa mort ; à ce moment seulement, elles retournent ensemble rejoindre les autres. Et on affirme que ce sont elles, les bêtes ?

Texte : Recette de famille - Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne

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  Verser deux parents dans une terrine puis ajoutery  quelques enfants. Y verser avec délicatesse les deux kilos d'amour. Ajouter trois grands bols de confiance et dix cuillères à soupe de liberté, sans oublier une tasse de respect. Faire fondre au bain-Marie 375 g de dialogue et de compréhension. Tout en remuant, ajouter deux louches d'écoute. Monter en neige : un soupçon de bonne humeur avec un peu de dynamisme. Mélanger le tout avec deux sachets d'affection. Beurrer votre moule avec une noix d'autorité, y verser la pâte. Mettre au four pendant trente minutes. Une fois votre gâteau familial cuit, saupoudrez-le d'une pincée d'argent de poche. Garder bien au chaud.

Citation - Partage bizarre - Philippe Geluck

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La différence entre l'amour et l'argent, c'est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente.

Doute ? - François Varillon

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  Ceux qui doutent par honnêteté de conscience refusent d'adhérer aux vérités de la foi jusqu'à ce qu'il y voient clair ; ils refusent de se contenter d'une foi naïve et, en quelque sorte, pré-critique ; ils passent à côté de l'Himalaya en déclarant qu'il n'y a rien à remarquer. Car on ne peut pas ne pas reconnaître que le grand mouvement judéo-chrétien depuis Abraham détient des richesses considérables.  

Texte : Confort confit - Adrien Candiard

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Il y a des conforts agréables, comme il y a aussi des conforts glauques, des conforts où on est malheureux, des conforts où on crève de solitude, mais qui restent des conforts tout de même. Il n’est pas bon pour l’homme de rester toujours confit dans la même confiture... C’est l'autre qui, par sa détresse matérielle ou morale, par ses idées qui me surprennent, par ses manières de faire qui ne sont pas les miennes, vient m’empêcher de devenir un vieux garçon spirituel, perclus d’habitudes qui deviennent vite des manies. Mon réflexe sera de me protéger de ces autres qui remettent en question ma vie bien agencée... Celui que j’ai sous les yeux, c’est ce frère qui m’agace, ce frère dont la détresse m’inquiète et que je ne veux pas voir ; ce frère fait à l’image de Dieu, dont il est, de l’aveu même de Dieu, l’icône la plus ressemblante.

Les gosses affamés - Camille 17 ans

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Ils sont très bien élevés les gosses qui meurent de faim: Ils ne parlent pas la bouche pleine, ils ne gâchent pas leur pain. Ne font pas de petits tas au bord de leur assiette Ne font pas la grimace quand on enlève un plat. Ils ne donnent pas au chien le gras de leur jambon. Ils ont le coeur si lourd qu'ils vivent à genoux. Pour avoir leur repas ils attendent bien sagement. Non rassurez-vous, ils ne vont pas crier. Eux ils pleurent sans bruit, on ne les entend pas. Ils sont si petits qu'on ne les voit même pas. Ils cherchent stoïquement du riz dans la poussière. Mais ils ferment les yeux quand l'estomac se tord. Non, non soyez tranquilles, ils ne vont pas crier. Ils n'en ont plus la force: seuls les yeux peuvent parler. Ils vont croiser leur bras sur leurs ventres gonflés Ils vont prendre la pose pour faire un bon cliché. Ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger. Ces petits enfants là, ils sont si bien élevés...