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Affichage des articles du février, 2024

Grand-mère - Maurice Carême

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- Et voici que s'approche à pas lents ma grand-mère. Je l'écoute monter prudemment l'escalier... Puis je sens son regard qui descend jusqu'au fond de moi-même, dans l'ombre où se cache mon cœur afin de s'assurer que je suis resté bon comme elle m'a connu dans sa pauvre maison. Et pour moi seul, elle commence à chantonner une vieille chanson pleine de gaucheries où l'on dit le bonheur d'être humble dans la vie, où l'on dit la candeur d'aimer et d'être aimé. On dirait que sa voix fait trembler la lumière, et j'entends doucement mes souvenirs pleurer.

Charte des droits de l'autre - Association "Droits de l'homme et solidarité"

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L'autre :  Celui, celle qui n'est pas de mon bord ou de mon opinion, Celui, celle qui n'est pas de ma manière de vivre ou de mon âge, Celui, celle qui n'est pas de ma région ou de mon pays, de ma race ou de ma couleur de peau. L'autre, Chaque être humain, quel qu'il soit, a droit à la vie et au bonheur, à l'espace et à la liberté ; chaque humain a droit à une égale dignité, Car l'autre est unique Son histoire et son destin sont uniques ; au milieu de tous, sujets de droits et de devoirs comme tous. Il est une personne unique, il a droit à être reconnu pour lui-même, il a droit à son visage, à sa parole et au respect de son identité ; il a droit au travail, à l'épanouissement de ses capacités ; il a droit à ses amours et à ses fêtes ; il a droit à ses appartenances, à la culture et à la communauté de son choix ; il a droit d'aller et venir librement à travers le vaste monde ; il a droit à la paix. L'autre en vaut la pei

La vie dans le bon sens - Entendu par un bénévole

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Un jour que je n'ai pas choisi, je reçois une voiture en plus ou moins bon état,  mais c'est la mienne, c'est "ma bagnole" et j'y tiens, quelle qu'elle soit... Au moins, elle, personne ne l'a rejetée avant que je m'en serve ! Quand le moment vient pour moi de prendre enfin ma route, c'est plus facile si je connais le code de la route, si j'ai appris avant à rouler avec, par une pratique avec des conducteurs confirmés. C'est mieux aussi si j'ai du carburant, si j'ai veillé au bon entretien dans la durée, vérifié tous les niveaux, les pneus, et le reste, et si j'ai bien bouclé ma ceinture de sécurité. Je dois me décider : ou rester, et stagner, ou partir... Et, pour choisir d'aller à droite ou à gauche, c'est préférable d'avoir choisi une destination que je conserve bien en tête, et d'avoir bien calé mon GPS ou ma carte routière. Alors seulement j'ai une réelle chance d'arriver à

Qui attends-tu ? - Michel Hubaut

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Le nouveau-né attend les caresses de sa mère, l'enfant attend, dans la cour de l'école, qu'on vienne le chercher ; il attend le jour de sa fête ou la visite du père Noël. L'adolescent attend ses copains, l'étudiant attend les résultats de ses examens, l'amoureux attend celle qu'il aime sous la grande horloge de la gare où il lui a donné rendez-vous. La femme attend la naissance de son enfant, l'homme qui travaille attend sa paye et son avancement, le joueur attend le tirage du loto, les parents attendent leur fils parti dans un pays lointain. Le prisonnier attend sa libération, le malade qui ne dort pas attend la fin de la nuit, le vieillard isolé attend la femme de ménage... Nous attendons tous quelque chose ou quelqu'un, une visite, un événement heureux, des vacances, un voyage, une fête de famille, un ami. Attendre n'est-ce pas une manière d'espérer ? Celui qui n'attend plus rien ni personne, est déjà comme mort.

Une bonne action - Anonyme

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Il s'appelait Fleming, c'était un pauvre fermier écossais. Un jour, alors qu'il tentait de gagner la vie de sa famille, il entendit un appel au secours provenant d'un marécage proche. Il laissa tomber ses outils, y courut et y trouva un jeune garçon enfoncé jusqu'à la taille dans le marécage, apeuré, criant et cherchant à se libérer. Le fermier sauva le jeune homme de ce qui aurait pu être une mort lente et cruelle. Le lendemain, un attelage élégant se présenta à la ferme. Un noble, élégamment vêtu, en sorti et se présenta comme étant le père du garçon que le fermier avait aidé. - "Je veux vous récompenser", dit le noble, "car vous avez sauvé la vie de mon fils". - "Non, je ne veux pas de paiement pour cela !", répondit le fermier écossais. A ce moment, le fils du fermier vint à la porte de la cabane. - "C'est votre fils ?" demanda le noble. - "Oui", répondit fièrement le fermier. - "Permettez-moi

Evolution - Sri Aurobindo

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Quand nous avons dépassé les savoirs, alors nous avons la connaissance : La raison fut une aide, la raison est l'entrave - Quand nous avons dépassé les velléités, alors nous avons le pouvoir. L'effort fut une aide, l'effort est l'entrave. Quand nous avons dépassé les jouissances, alors nous avons la béatitude. Le désir fut une aide, le désir est l'entrave. Quand nous avons dépassé l'individualisation, alors nous sommes des personnes réelles. L'égo fut une aide, l'égo est l'entrave. Quand nous dépasserons l'humanité, alors nous serons l'Homme : L'animal fut une aide, l'animal est l'entrave. Transforme ta raison en une intuition ordonnée : que tout en toi soit lumière. Tel est ton but Transforme l'effort en un flot régulier et souverain de force d'âme : que tout en toi soit force consciente. Tel est ton but Transforme l'individu divisé en la personnalité mondiale ; que tout en toi soit divin. Tel est ton but Si tu veux q

Apprendre par l'exemple - d'après Dorothy Nolte

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    Si un enfant vit entouré de critiques, il apprend à condamner. Si un enfant vit entouré d'hostilité, il apprend à être agressif. Si un enfant vit entouré de moqueries, il apprend à être timide. Si un enfant vit entouré de honte, il apprend à se sentir coupable. Si un enfant vit entouré de tolérance sans laxisme, il apprend à être patient. Si un enfant vit entouré d'encouragement, il apprend à agir. Si un enfant vit entouré d'éloges sans excès, il apprend à se faire valoir. Si un enfant vit entouré de probité, il apprend à être juste. Si un enfant vit entouré de sécurité, il apprend à faire confiance. Si un enfant vit entouré d'approbation, il apprend à s'aimer. Si un enfant vit entouré d'amitié, il apprend à aimer la vie.

Clin d'oeil - Anonyme

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Dans mes pérégrinations à travers la ville,  Je croise chaque jour une myriade de regards.  Des regards curieux et des regards agacés.  Des regards révoltés et des regards coupables.  Des regards anxieux et des regards vides.  Des regards humiliants et des regards fuyants.  Des regards méprisants et des regards imperméables. Mais aussi...  Des regards accueillants et des regards souriants.  Des regards étonnés et des regards admiratifs.  Des regards de compassion et des regards de paix.  Des regards encourageants et des regards limpides.  Des regards pleins de joie et des regards pleins d'amitié. Et toi, quel est ton clin d'oeil ?

Du sourire - François Garagnon

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  Tu sais, ça m'est déjà arrivée d'être malheureuse. Eh bien, je me suis aperçue que la seule façon de chasser le brouillard qui plane à l'intérieur, c'est de faire briller un moment des rayons de sourire. Tu me diras : c'est difficile de sourire quand on est malheureux. En fait, on apprend. Et on s'aperçoit vite qu'il est plus difficile d'être malheureux quand on sourit.

Quelle chance tu as ! - LaoTseu

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Il était une fois un modeste paysan de la vieille Chine. Il était veuf et n'avait qu'un fils. Un jour, son cheval disparut. Tous ses voisins le plaignirent, en disant qu'une bien triste chose était arrivée. "Peut-être que oui, peut-être que non", répondit-il. Trois jours plus tard, son cheval revint, accompagné de trois chevaux sauvages. Les voisins l'envièrent et lui affirmèrent "quelle chance tu as !" à quoi il répondit "Peut-être que oui, peut-être que non". Son fils tenta de monter l'un des chevaux sauvages, tomba et se cassa une jambe. Les voisins dirent "quelle guigne !" "Peut-être que oui, peut-être que non" répondit une nouvelle fois le paysan. Trois jours plus tard, les huissiers de l'empereur vinrent chercher tous les jeunes hommes valides pour les enrôler dans l'armée. Le fils du paysan ne fut pas enrôlé. "Quelle chance tu as !" déclarèrent les voisins au vieux