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Affichage des articles du mars, 2024

Vis aujourd'hui - Marguerite de Grandchamps

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  Vis le jour d'aujourd'hui, Dieu te le donne, Il est à toi, Vis-le en Lui ! Le jour de demain est à Dieu, il ne t'appartient pas. Ne reporte pas sur demain le souci d'aujourd'hui. Demain est à Dieu, Remets-le Lui ! Le moment présent est une frêle passerelle : Si tu la charges des regrets d'hier, De l'inquiétude de demain, La passerelle cède et tu perds pied. Le passé ? Dieu pardonne. L'avenir ? Dieu le donne. Vis le jour d'aujourd'hui En communion avec Lui.

Texte : Un parti pris d'optimisme - J. Planchais

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  Oui, Il y a des trains qui arrivent à l'heure. Il y a des écoliers heureux, des étudiants aussi. Il y a des gens qui travaillent avec plaisir, ceux qui ont du travail. Il y a des chercheurs qui trouvent. Il y a des gens des villes qui aiment les vacances en Bretagne. Il y a des paysans qui joignent les deux bouts, et des commerçants qui gardent le sourire. Il y a des fonctionnaires dévoués au bien public et des bénévoles qui emploient leur temps libre à l'entraide. Il y a des gendarmes paisibles et des agents de police courtois. Il y a des militaires pacifiques et des soldats qui ne s'ennuient pas. Il y a des entreprises qui marche. Il y a des comédies qui finissent bien, des films qui ne sont pas noirs et des romans qui ne poussent pas au suicide. Et il y a du soleil de temps en temps...

Prière : Notre-Dame de tous les jours - Anonyme

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Notre-Dame des tâches monotones, Notre-Dame des lessives sans fin, Notre-Dame des jours sans joie, Notre-Dame des nuits sans repos, Notre-Dame des lendemains incertains, Notre-Dame des fins de mois sans argent, Notre-Dame des années sans vacances... Ménagère sans façon, voisine sans histoire, disponible à toute heure et tenace à la tâche : de ton Noël de mal logée au dénuement de nos taudis, de tes angoisses de mère à nos tracas pour les enfants, de tes menus services aux gestes de notre entraide... de ta vie pauvre mais joyeuse à nos envies, à nos calculs, Je te salue Marie... Mère de l'humanité, tu veilles au berceau du monde qui se construit. Cette humanité là, c'est encore ton Fils qui grandit... De ton immense joie, à l'aube de Pâques, en ton profond amour, au matin de chaque jour, nous reconnaissons Jésus-Christ Pour notre résurrection et notre vie.

Texte : Clan ou Equipe ? - Jean Rodhain

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  Sept ou huit personnes se dévouent au travail. Leur zèle est brûlant, ils ne compte ni le temps, ni la peine. Ils travaillent sans compter, mais n'admettent personne d'autre au chantier, que les élus choisis : c'est un clan. S'ils embauchent largement, même l'ouvrier de la onzième heure, s'ils recherchent des idées partout, accueillent des collaborations plus jeunes, associent sans compter le timide et l'hésitant : c'est une équipe. Ils gardent jalousement leurs documents, leurs secrets, leurs recettes. Un rien les froisse. Un nouveau ou une nouveauté les font se barricader. Ils sourient entre eux et ironisent sur le compte de tous ceux qui n'ont pas le gabarit de leur cervelle ou de leur myopie : ce n'est qu'un clan. Ils vont de l'avant. Ils sont assez souples pour faire table rase de leurs méthodes et de leurs expériences devant une situation nouvelle : c'est une équipe. Ils ont peur de partager un doss...

Lorsque ton bateau - Dom Helder Camara

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  Lorsque ton bateau, ancré depuis longtemps au port, Te donnera l’illusion d’être une maison, Lorsque, de ton bateau, commencera à pousser des racines Dans l’immobilité du quai, Prends le large ! Il faut sauver à tout prix L’âme voyageuse de ton bateau, et ton âme de pèlerin. _____________________

conversation et communication - David Le Breton

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  La communication prend désormais le pas sur la conversation. La multiplication et le tempo effrénés des relations nous font perdre l'attention à l'autre. Ne nous privons-nous pas dès lors de la conversation par manque de place donnée à la voix intérieure, laquelle surgit du silence ?    

Être chez soi - Stephen King

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 Être chez soi, c'est regarder la lune se lever sur la vaste terre endormie et pouvoir appeler quelqu'un à la fenêtre pour la contempler ensemble. On est chez soi quand on danse avec les autres et quand la vie est une danse.

Texte : L'art du temps - Anonyme

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Selon la théorie des Arts des Grecs, cinq éléments devaient être présents dans une œuvre d’art : l’ordre, l’équilibre, le contraste, l’unité et l’harmonie. Ils ne sont en fait que l'expression de nos propres aspirations, de nos sources de satisfaction… Ils s'appliquent donc tout-à-fait à notre style de vie. Or, "l'art du temps" n'est pas une formule gratuite car on peut projeter sur le temps ces cinq attributs et faire que le résultat soit bien notre œuvre : L’Ordre Nous avons besoin de savoir où passe notre temps. Nous avons du mal à l'appréhender globalement, mais nous pouvons le répartir et l'organiser, grâce à notre réflexion. Une fois que les structures, choisies par nous pour notre temps, apparaissent et durent, la confusion régresse. L’équilibre Engouffrer notre temps dans une activité dominante (si gratifiante soit-elle) provoque atrophies et ruptures ailleurs. Le temps - toujours rare - est inévitablement rationné entre les pôles de...

Texte : Triste individualisme ! -Pape François

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Le grand risque du monde d’aujourd’hui, avec son offre de consommation multiple et écrasante, est une tristesse individualiste qui vient du cœur bien installé et avare, de la recherche malade de plaisirs superficiels, de la conscience isolée. Quand la vie intérieure se ferme sur ses propres intérêts, il n’y a plus de place pour les autres, les pauvres n’entrent plus, on n’écoute plus la voix de Dieu, on ne jouit plus de la douce joie de son amour, l’enthousiasme de faire le bien ne palpite plus. Même les croyants courent ce risque certain et permanent. Beaucoup y succombent et se transforment en personnes vexées, mécontentes, sans vie. Ce n’est pas le choix d’une vie digne et pleine, ce n’est pas le désir de Dieu pour nous, ce n’est pas la vie dans l’Esprit qui jaillit du cœur du Christ ressuscité.

Education et instruction - Victor Hugo

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  Les parents donnent l'éducation. L'état doit l'instruction. L’enfant veut être élevé par la famille et instruit par la patrie. Le père donne à l’enfant sa foi ou sa philosophie ; l’état donne à l’enfant l’enseignement positif. De là cette évidence que l’éducation peut être religieuse et que l’instruction doit être laïque. Le domaine de l’éducation c’est la conscience, le domaine de l’instruction c’est la science. Plus tard, dans l’homme fait, ces deux lumières se complètent l’une par l’autre.

Citation : De la dignité - Abbé Pierre

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Quand on s’indigne, il convient de se demander si l’on est digne. ________________

Cri de pauvre : L'enfant du chômeur (1) - Claude Halmos

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  Le chômage est violence et ses ravages psychologiques meurtrissent à la fois les adultes concernés et les familles : L’enfant construit en effet son image en s’appuyant sur celle de ses parents. C’est terrible d’avoir un père ou une mère dévalorisés par la société. Ces situations se compliquent d’un sentiment de culpabilité mutuelle : Sur le plan des achats quotidiens, les parents se sentent coupables de dire "non" aux enfants en permanence. Les enfants se sentent coupables de mettre leurs parents dans l’embarras ou de les voir se priver pour eux. Mais ils peuvent également en jouer, ce qui est tout aussi dramatique.

Texte : La définition du bonheur - d'après Alain Badiou

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Le bonheur, c'est le signe d'une victoire personnelle contre l'instinct de mort, ce désir de concourir au négatif en étant soi-même structuré par la servitude, l'obéissance, le conformisme, etc., toutes ces forces considérables qui nous tirent vers le bas. Le bonheur, c'est l'expérimentation personnelle d'une possibilité d'autre chose, d'être plutôt dans la création, dans la rencontre, dans l'universalité, que dans l'identité butée et fermée. C'est lorsqu'on touche à quelque chose qui nous aide à ne pas nous enfoncer dans la résignation et le négatif. C'est une vision combattante !

Nous, passants indifférents - Jean-Yves Ducourneau

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- Photo "Swan, homeless, on Mission St." de Franco Felini - Nous sommes, plus qu'on pense, ces passants indifférents. Nous ne considérons pas du tout les personnes en souffrance comme des êtres humains, ni même comme des animaux, puisqu'il est vrai que notre regard trompé se tourne plus facilement vers un petit chien tout mignon que vers quelqu'un qui sollicite justement, et en premier lieu, notre regard. Le pauvre, assis près de son carton de misère sur lequel est marquée sa faim, nous fait peur car il nous renvoie inconsciemment à notre propre misère humaine que nous rejetons d'un revers de la main. Pire. Il semble que nous ayons le sentiment d'être agressés par sa main tendue, par sa parole ou par son regard qui peut paraître accusateur. Donc, nous le fuyons ! Nous fuyons notre frère en humanité, notre frère d'âme, au nom du principe de précaution que nous mettons en oeuvre comme un bouclier d'indifférence.