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Affichage des articles du janvier, 2024

La véritable paix - Hehaka Sapa, indien sioux

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  La deuxième paix est celle qui se crée entre deux individus.  La troisième paix est celle qui soude deux nations.  Mais au-dessus de tout cela, il faut bien comprendre que la paix ne sera jamais possible entre les nations tant qu'on ne sera pas convaincu que la première paix, la véritable, comme je l'ai souvent dit, se trouve au cœur même de l'âme humaine. 

L'humanité contemporaine - Antoine de Saint-Exupéry

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Ne comprenez-vous pas que, quelque part, nous avons fait fausse route ? La termitière humaine est plus riche qu'auparavant, nous disposons de plus de biens et de loisirs, et, cependant, quelque chose d'essentiel nous manque que nous savons mal définir. Nous nous sentons moins hommes, nous avons perdu quelque part de mystérieuses prérogatives.  

De la joie - Maurice Zundel

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  Il ne s'agit pas de se défendre contre des forces hostiles que l'on n'arrive pas à apprivoiser, il ne s'agit pas d'impuissance et d'ignorance, il s'agit de plénitude de la vie ; il s'agit de la joie infinie, il s'agit d'une liberté enfin reconnue, celle qui fait justement de notre puissance de choisir le pouvoir de nous donner, de tout donner en nous donnant. Combien de philosophes ont peiné pour définir la liberté, pour la concilier avec déterminisme, et il n'y en a peut-être pas un qui ait compris que le sens de la liberté, c'était justement de faire de nous-même un don. Mais un don à qui, sinon à une générosité qui s'annonce comme telle au plus profond de nous ? 

A propos des saisons - Michel Piquemal

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Le printemps, l'été, l'automne et l'hiver sont des saisons aujourd'hui obsolètes. Vive les saisons sportives ! Nous comblerons les creux de la vague d'un réjouissant scrutin électoral, d'une élection de miss, d'un concours de chant européen ou de galas humanitaires qui lâchent la bonde à l'émotion trop longtemps contenue.  Ainsi, nous anesthésierons les citoyens, qui hurleront leur soutien populaire dans des stades ou devant leur poste plutôt que de s'interroger sur des sujets qui ne leur appartient pas de prendre en charge.

Rien à attendre de personne - André Marie

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Sur le plan économique, industriel et financier, les pauvres n’ont plus rien à attendre de personne. C’est la raison pour laquelle il est absolument nécessaire de faire naître l’espérance. La compassion, la beauté, la bienveillance sont autant de mots féminins, comme la Sagesse, qu’il faut mettre maternellement au monde en nous. Et si nous nous greffions sur l’espérance, sur une attente à inventer, à nourrir, à laisser grandir, à abreuver de toutes les tendresses que la bienveillance nous inspire... Si notre vie intérieure était plus grande, le monde déborderait d’amour. Mais ce changement ne peut commencer qu’avec soi-même, et en « soi-m’aime ». Si l’on pouvait vivre avec soi et s’étonner d’exister, s’émerveiller d’être, et accepter l’inattendu...

Partager, c’est multiplier – Pape François

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  Aucun effort de pacification ne sera durable, il n'y aura ni harmonie, ni bonheur pour une société qui ignore, qui met en marge et abandonne dans la périphérie une partie d'elle-même. Une telle société s'appauvrit ainsi simplement et perd même quelque chose d'essentiel pour elle-même... C'est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment. Tout ce qui se partage se multiplie. La mesure de la grandeur d'une société est donnée par la façon dont elle traite celui qui est le plus nécessiteux, qui n'a rien d'autre que sa pauvreté… Mais il existe une faim plus profonde, la faim d'un bonheur que seul Dieu peut rassasier. Il n'y a ni véritable promotion du bien commun, ni véritable développement de l'homme quand on ignore les piliers fondamentaux qui soutiennent une société : ses biens immatériels...

Beauté et bonté - François Cheng

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  La bonté qui nourrit la beauté ne saurait être identifiée à quelques bons sentiments plus ou moins naïfs  Elle est l'exigence même, exigence de justice, de dignité, de générosité, de responsabilité, d'élévation vers la passion spirituelle.  

Laisse tomber - Franck Dubois

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  Toi, mon frère, ma sœur : laisse tomber ! Laisse tomber ta peur, tes craintes pour demain. La ruse du démon, pour te paralyser et empêcher ton cœur d’œuvrer à ses desseins, c’est de souffler sur toi le vent de la panique, le souffle de l’angoisse. Et l’haleine fétide de la rancœur haineuse. Laisse-les donc tomber ! Laisse aussi là tes doutes, les questions innombrables sur l’avenir incertain. Les promesses dérisoires, les engagements ténus. Tes fragiles défenses et le peu qu’il faudrait, que tout cela s’effondre. Oui, tout ne tient que par grâce. L’homme n’a sur elle ni emprise ni puissance. ... Laisse tomber ! Laisse tomber du ciel, Seigneur, cette grâce abondante. Celle qui chasse la crainte, et fortifie le cœur. Ne retiens ni l’amour, ni la miséricorde. Fais pleuvoir ta paix comme une pluie généreuse. Inonde de ta vie nos vies mordues de mort. Je lâcherai bien tout, pour tout mieux recevoir. Je voudrais, comme Jésus, me laisser succomber, tomber sans reten

Humanisation - François Varillon

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- Photo de Esnoticia.co - L'Homme n'est pas. L'Homme est à faire. "Nous sommes des commencements d'homme" nous dit saint Jacques (Jc 1,18) . Nous sommes des ébauches d'homme. Dieu ne crée pas l'homme tout-fait, Dieu a horreur du tout-fait. Dieu crée l'homme capable de se créer lui-même. Notre tâche humaine est de créer l'homme, c'est-à-dire de faire que l'homme soit. Quel est celui qui oserait se lever pour dire : moi, je suis un homme ? ... Il y a des choses qui sont toutes faites mais l'homme n'est pas une chose. L'homme est à faire. Nos relations et nos institutions doivent devenir véritablement humaines, elles sont en cours d'humanisation. Nous sommes en devenir, ce sont nos décisions qui contribuent à faire que nous soyons des hommes.  Et nos décisions ne sont vraiment humaines que si elles sont humanisantes. Notre humanité passe par l'humanité des autres, notre liberté passe par

Le radeau de la vie - Jeanne Signard

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  Bercés par les vagues du passé Debout sur le radeau du présent Tendus vers un avenir incertain Apprivoisons nos inquiétudes Que la gravité et la légèreté S'unissent pour un pas de danse Au rythme de l'amour

Le malheur des autres - Bernard Kouchner

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  Reconnaître le malheur des autres, comprendre les processus d'exclusion, ce n'est pas seulement accepter de partager une émotion intime, c'est aussi affirmer que nous sommes tous responsables devant cette humaine barbarie.

Dialogue en France - Claude Berruer

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Nous avons en France une mauvaise culture du dialogue, qui se résume à l'absence de contenu, par peur de l'autre et de ce qu'il va penser, par peur de perdre son identité… C'est pourtant tout le contraire : plus je dialogue et plus je dois affirmer mes convictions ; l'incompréhension de l'autre m'oblige à approfondir ma compréhension, à préciser ma pensée, au lieu de la diluer

Texte : Travailler ou oeuvrer ? - Raymond Lulle

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  Un jour que je me promenai dans la campagne, je vis un homme fort occupé à casser des pierres au maugréant. Devant sa mine harassée et son manque manifeste d’ardeur, je m’inquiétai : - Que faites-vous là ? - Ça se voit, non ! Je casse des pierres - Cela doit être très dur ! - Oh, ça c’est sûr, mais c’est tout ce que j’ai pu trouver         comme travail, alors faut bien … Je le laissai en voyant son regard de découragement sur ce qui lui restait à faire. Poursuivant ma route, je trouvai plus loin un deuxième homme, fort occupé à casser des pierres. - Que faites-vous là ? - Eh bien voyez, je casse des pierres - Cela doit être très dur ! - Oui, mais cela me permet de faire vivre ma famille … Et il se remit derechef au travail. A quelque distance, je me retrouvai face à un troisième casseur de pierre. Celui-ci sifflotait en maniant la pioche et la masse. - Que faites-vous là ? - Moi, Monsieur, je construis une cathédrale !

Texte : Un vrai cadeau - Mère Teresa

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    Un jour où je descendais la rue,  un mendiant vint vers moi et me dit:  "Mère Teresa, tout le monde te fait des cadeaux;  moi aussi, je veux te donner quelque chose.  Aujourd'hui, je n'ai reçu que 29 pies  et je veux te les donner."  Je réfléchis un moment:  si je prends ces 29 pies  (qui ne valent pratiquement rien),  il n'aura rien à manger ce soir,  et si je ne les prends pas,  je lui ferai de la peine...  Alors, j'ai tendu les mains et j'ai pris l'argent.  Jamais sur aucun visage,  je n'ai vu autant de joie  que sur celui de cet homme,  tellement heureux d'avoir pu faire un don !  C'était un énorme sacrifice  pour lui qui avait mendié  toute la journée au soleil  cette somme dérisoire  dont on ne pouvait rien faire.  Mais c'était merveilleux aussi,  car ces piécettes  auxquelles il renonçait pour moi  devenaient une fortune,  puisqu'elles étaient données  avec tant

Texte : Repartir - Jean Debruynne

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Repartir, ce n'est surtout pas revenir sur ses pas, Repartir, ce n'est pas faire marche arrière. Ce n'est pas revenir à son point de départ. Repartir, ce n'est pas faire demi-tour en effaçant les traces de ses propres pas. Jamais tu ne repars comme tu es arrivé. Jamais tu ne reviens comme tu es parti. Jamais tu ne rentres comme tu es sorti. Le voyage te change Le voyage n'a pas été seulement celui des kilomètres et des semaines. Celui qui repart se remet en cause, il se remet en histoire et en route. Il renonce à rentrer dans ses pantoufles et ses habitudes. Repartir, c'est affirmer que l'avenir existe, puisqu'on y va. C'est croire qu'il existe un possible, puisqu'on y part. Repartir, c'est prouver que tout n'a pas été dit. Repartir, c'est croire qu'il existe encore un chemin, il est celui du cœur. Repartir, ce n'est pas rapporter des souvenirs, mais des projets. Repartir, ce n'est pas retrou