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Affichage des articles du novembre, 2023

La paix, pas l'exil ! - André-Marie

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Les guerres et les famines ne s'inventent pas. A notre époque, elles sont préparées. Elles ont des causes communes. Mais bien souvent, lorsque nos intérêts personnels, nationaux et internationaux ne sont pas en cause, on laisse faire... La lâcheté est un crime. Pratiquement, il n'y a plus que les pays pauvres qui sont en guerre. Les grandes famines comme les grandes sécheresses peuvent se prévoir : celles causées par les guerres, provoquant d'énormes déplacements de foules et de population, pourraient être évitées ou limitées. Les réfugiés errent d'une région à l'autre : quand ils peuvent retourner chez eux, ils s'entendent dire : "Vous n'êtes plus d'ici..." S'ils restent là où ils sont, on leur dit : "vous n'êtes pas d'ici..." L'homme qui n'a plus de terre est comme un homme qui n'a plus d'ombre. L'image de son propre corps n'existe plus, a disparu... Il devient par rappor...

Les exclus - Albert Hari

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  Les exclus tu les connais, Seigneur. Tu les as rencontrés et accueillis sur ta route : Tu es venu pour eux, en priorité, Pour leur redonner leur dignité Et les réinsérer dans leur peuple. Les exclus sont sur notre route et nos écrans : Exclus de l'économie, du progrès, Des soins, du partage et du respect… Ils ont faim de pain et de justice. Ils sont étrangers, malades, drogués, En prison ou torturés dans des camps. Ouvre nos yeux, Seigneur, Pour regarder la réalisation en face. Ouvre notre cœur Pour essayer de comprendre la détresse. Ouvre notre intelligence Pour réfléchir sur les causes de l'exclusion. Donne-nous la force d'accueillir et d'agir.

Transformer les flèches en fleurs - Thich Nhat Hanh

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La violence n'est jamais bien loin. On peut toujours en discerner les germes dans nos pensées, nos propos et nos actions. Nous les retrouverons dans notre esprit, dans nos attitudes, dans notre peur ou notre anxiété, vis-à-vis d'autrui ou de nous-mêmes. La pensée elle-même peut être violente. Des idées violentes peuvent nous pousser à parler ou à agir violemment. C'est ainsi que la violence de nos esprits se manifeste dans le monde. Les micros conflits qui éclatent quotidiennement dans nos pensées et nos familles sont en relation directe avec ceux qui déchirent les peuples et les nations, dans le monde entier. La certitude de détenir la vérité, l'intolérance pour tous ceux qui ne partagent pas notre point de vue, ont été à l'origine de bien des maux. Dès que nous nous enfermons dans la certitude que telle idée est une vérité absolue, nous devenons prisonniers de nos propres opinions. Prisonniers de nos opinions, nous perdons contact avec la réalité. Nos facult...

Le silence - Julien Green

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Le silence, Un trésor qui se fait de plus en plus rare, or, il est indispensable à l'esprit. C'est une des plus sûres des portes de secours qui mènent à l'essentiel. Notre siècle nous offre le plus considérable massacre du silence. Or la paix habite le silence.

Non à la culture du déchet ! - Pape François

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  "NON" à la culture du déchet, au gaspillage des personnes et des biens ! "OUI" à une culture de la solidarité, de la rencontre, du respect de la création et de chaque personne ! Guidés par l'orgueil et la spéculation, nous ne préservons pas la terre. Nous ne la considérons pas comme un don gratuit dont nous devons prendre soin. Nous ne visons pas l'amour de Dieu pour l'homme parce que nous vivons dans un mode horizontal et nous nous éloignons de Dieu. Nous ne savons pas préserver la personne humaine qui est en danger et l'écologie humaine qui est strictement liée à l'environnement : elles sont supérieures à l'économie et à la finance qui sont dépourvus d'éthique. Ce que je condamne aujourd'hui, ce n'est pas l'homme, c'est l'argent. Si l'on casse un ordinateur, c'est une tragédie ! Mais la pauvreté, les besoins, les drames de tant de personnes finissent par entrer dans la normalité... Si par exemp...

C'est Simon ! - Charles Delhez

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Chaque jour, on voyait un vieux bonhomme tout voûté pénétrer dans l’église du village, sur le coup de midi, quand sonnait l’angélus. Il n’y restait pas longtemps, mais il n’aurait jamais manqué ce rendez-vous. La sacristine, qui habitait sur la place, le voyait entrer et sortir presque aussitôt. Inquiète, elle avertit Monsieur le Curé. Intrigué, il décida de se poster derrière une colonne et d’observer : notre ami entrait, allait jusque devant l’autel, faisait une génuflexion pleine de dignité et s’en retournait. Plusieurs jours de suite, le curé observa le même rite. Il interpella enfin le mystérieux visiteur : "Que fais-tu là ? - Je viens faire ma prière, Monsieur le Curé. - Elle n’est pas très longue… - Je sais. Je ne suis pas capable de mieux, mais elle Lui suffit. - Tu n’as même pas le temps de réciter un Ave Maria ? - Oh non ! Je dis simplement : 'Bonjour Jésus, c’est Simon !" Un jour, on ne vit plus Simon. La vieillesse gagnait du terrain... On l’ava...

Il faut choisir - Gustave Thibon

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  Il faut choisir : rester fleur et se faner, ou mourir et devenir fruit.

Etre et Faire - Philippe Mac Leod

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Nous ne jurons pas que par l'efficience, le concret, le résultat à tout prix sans nous préoccuper de la valeur des fruits que nous produisons. Evoquer l'être est souvent compris comme une atteinte à l'activité humaine. Et si nous cessions de vouloir l'action à tout prix, l'engagement, la résistance ? Et si nous contentions d'être, tout simplement, présent aux autres ? Être : une exigence ! Adhérer plus fortement, plus étroitement à ce principe de croissance inscrit en nos cœurs et qui consiste à, accéder à une présence toujours plus vraie, plus vivante et plus réelle. L'être ignore la stagnation. C'est une tension vers la présence, un élan inachevé vers la plénitude du réel. J'entends toujours les mêmes objections : la responsabilité, l'engagement, le service du prochain… comme si le souci de l'être pouvait entraîner une sorte d'indifférence au monde et aux autres. Il creuse un certain détachement, une distance qui inspire la sus...

Texte : Avec les doigts du cœur - Robert Riber

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Quand la souffrance touche le corps, C'est le cœur qui est le plus touché. Quand la douleur blesse le corps, C'est le cœur qui est le plus blessé. Quand la lèpre défigure un corps, C'est toujours le corps qui est défiguré. Aujourd'hui, sur nos routes d'hommes, Ils sont légion les lépreux du monde. Mais, il suffit de si peu de chose, Rien ou presque rien, tu sais... Si tu veux relever ton frère, Touche-le avec les doigts du cœur Et son visage s'illuminera. Touche-le avec les mots du cœur, Même s'il est abattu. Tu verras, il se lèvera. - Photo : Chien triste - 

L'argent - Proverbe chinois

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L'argent peut acheter : une maison, mais pas un foyer ; une horloge, mais pas le temps ; un lit, mais pas le sommeil ; des livres, mais pas l'intelligence ; des diplômes, mais pas la culture ; une situation, mais pas le respect ; des aliments, mais pas l'appétit ; des médicaments, mais pas la santé ; du sang, mais pas la vie ; des tranquillisants, mais pas la paix ; un spectacle, mais pas la joie ; le plaisir, mais pas l'amour ; un esclave, mais pas un ami ; une femme, mais pas une épouse ; des indulgences, mais pas le pardon ; la terre, mais pas le ciel.

Quelques règles de vie – Albert Einstein

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Photo "Matériel pour jardiner avec les enfants" de Citizen Kids - Apprends à tendre les bras pour accueillir et non pour enchaîner. Aime sans t'appuyer sur l'autre, mais accorde lui l'appui. Aide quelqu'un à planter des fleurs au lieu d'attendre qu'on t'offre un bouquet. Rappelle-toi que chacun est unique et a une valeur infinie. Ne cultive jamais la vengeance: elle engendre la haine. Seul le pardon permet à l'homme d'évoluer. Ne juge pas. Prends les autres comme ils sont et non pas comme tu voudrais qu'ils soient. Tu ne pourras jamais progresser si tu ne passes pas par les portes de la tolérance. Donne l'exemple dans la vie de tous les jours, ceci est plus riche et plus convaincant que tous les discours. Accroche-toi aux nuages quand ça va mal, même les plus gris ont une bordure d'argent. Rien de vraiment bon ne sort de l’ambition ou du seul sens du devoir. On obtient de bien meilleurs résultats ...

Texte : Éloge de la fraternité - Mathieu Ricard

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La fraternité, selon Jacques Attali, est aujourd'hui la force principale qui entraîne l'avant-garde du monde. Elle est un refus de la solitude, elle valorise la relation à l'autre, invite au mélange, apprend à connaître l'autre, à donner et à accueillir Elle nous montre aussi que, au sein d'un monde interdépendant, chacun a besoin que l'autre réussisse. En revanche, quand chacun ne s'intéresse qu'à son propre sort, presque tout le monde finit par y perdre. La fraternité, poursuit Attali, est encore dans le plaisir de transmettre, lorsque aucun intérêt personnel n'est en cause. Lorsque des gens trouvent plaisir à meubler la solitude de l'autre, à montrer de la compassion pour la souffrance de l'autre, à donner sans espoir de retour, à adopter des enfants pour le simple plaisir de les voir heureux, à s'occuper de personnes handicapées ou de faibles pour avoir une occasion de se conduire en être humains, sans attendre ni considération ...

Un enfant aux yeux clairs - Jean-François

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    J'aimerais être encore cet enfant là. Il sommeille en moi comme en chacun de vous. Je l'entends parfois me parler Avec ces mots simples et si doux Du passé, de l'avenir... Cet enfant me regarde tendrement Et me dit : "ne m'oublie pas !" Quand je le regarde sur cette photo. J'espère être encore cet enfant-là. Le soir en m'endormant, j'écoute battre son cœur. Il est amoureux de la vie et ne connait pas le mal. Un champ de blé, une fleur, un lac... tout et rien l'émerveille. L'enfant aux yeux clairs, au cœur pur, Je le vois en chacun d'entre vous, Mais vous l'avez oublié, tout seul, Dans un coin, avec sa bonté et son innocence. Ecoutez-le la prochaine fois Quand il viendra frapper à votre porte Et dites-lui d'abord : "Entre ! je t'attendais."

Le lieu où nous vivons - Christian Bobin

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- Photo "Paris vue sur les toits" de Steve Lorillere - Nous vivons dans des villes, dans des métiers, dans des familles. Mais le lieu où nous vivons en vérité n'est pas un lieu. Le lieu où nous vivons vraiment n'est pas celui où nous passons nos jours, mais celui où nous espérons sans connaître ce que nous espérons, celui où nous chantons sans comprendre ce qui nous fait chanter.