Sous prétexte de résistance à l'esprit du monde, on peut très bien s'enclore dans une espèce de «bulle», ou de clan religieux où l'on se tiendra à l'écart des préoccupations sociales, de la rencontre entre la religion et la psychologie, la psychanalyse, à l'abri de toute confrontation avec la critique... considérant tout cela comme dépassé. Or, en demeurant bien au chaud dans une prière, une paix et une joie superficielles, on ne fait que conforter le monde dans ses aspects les plus redoutables. Tel le règne féroce de l'économie et de l'argent récapitulé dans cette maxime : «Si Dieu est Dieu, les affaires sont les affaires...». On se tient alors dans une dépendance absolue vis-à-vis du système en place, et c'est l'illusion la plus totale. L'attitude inverse consiste selon moi à risquer l’Évangile dans la confrontation la plus rude, la plus dangereuse avec la réalité de ce monde. En repérant d'abord où est le «lieu du co