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Affichage des articles du mars, 2025

Recommence ! - Mères de la Place de Mai

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Même si tu sens la fatigue… Même si le triomphe t'abandonne… Même si une erreur te fait mal… Même si une trahison te blesse… Même si une illusion s'éteint… Même si la douleur brûle tes yeux… Même si on ignore tes efforts… Même si l'ingratitude en est le prix… Même si l'incompréhension coupe ton rire… Même si tout a l'air de rien… RECOMMENCE ! * - Ecrit par les "Mères de la place de Mai" dont les enfants ont disparu après des contrôles militaires dans les années 1970, à Buenos Aires - Argentine  _________________ Photo : Le marathon des sables 

La tendresse - Michel Collard

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La tendresse, c'est quand on est comme ça, petit... tout brisé devant l'autre, Et que dans son regard, on découvre qu'on existe. La tendresse, c'est quand on partage tout, Et que la communion ne prend rien de ce jardin secret qui jamais à l'autre n'appartient. La tendresse, c'est quand on pleure les larmes de l'autre Et que sur son visage elles sèchent d'un sourire. La tendresse, c'est quand on se met à genoux devant la liberté de l'autre, Et que là où s'élargit la blessure, brusquement grandit l'amour.

Tu serais seul - Anonyme

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Si tu es fatigué, repose ta tête sur notre épaule. Si tu as soif, bois à la source de notre foi. Si tu as faim, mange le pain de notre amour. Si tu es menacé, que nos cœurs soient ton épée et nos corps ton bouclier. Si ton chemin est semé d'épines, marche quand même, nous t'accompagnerons. Mais ne quitte jamais le chemin de la liberté, de l'honneur, de la vérité. Sur une autre route, tu serais seul. Ne quitte jamais le chemin de l'espérance sur une autre route, tu serais seul. - Ecrit sur les murs de Prague en 1968 -

Angoisse - Henri Groues

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  On peut dire schématiquement que le monde ne dort plus ; l’une de ses moitiés tenue éveillée par la faim, et l’autre par la peur des affamés.  - Faim et soif, avril 1963 - 

Constat - Maurice Bellet

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  Avec d'autres chercheurs et penseurs, je constate en effet qu'il y a en ce monde une détresse telle... que nous ne la voyons plus. Cette maladie dangereuse, car souterraine, se traduit par des symptômes inquiétants, ceux d'un individualisme poussé à l'extrême. Ainsi, les désastres écologiques que nous connaissons ou encore l'effroyable écart entre un Bill Gates et un paysan de la Haute Égypte, autrement dit la fracture entre le Nord et le Sud. sans oublier la «perversion ordinaire», sont les perturbations psychiques qui affectent de nombreux jeunes : privés de la moindre notion de limite et de repère, ceux-ci se livrent à toutes sortes d'envies spasmodiques et compulsives... dont la violence. Bien sûr, évitons de verser dans un pessimisme du genre : «Tout va mal, c'est pire que jamais ! ». Reste que la situation demeure préoccupante. Or je le répète, le « lieu » où l'on peut déceler cette maladie afin d'y faire face, c'e...

L'amour et le temps - Anonyme

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Il était une fois, une île où tous les sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l'Amour y compris. Un jour on annonca aux sentiments que l'île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l'Amour resta. L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment. Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida d'appeler à l'aide. La Richesse passait à coté de l'Amour dans un luxueux bateau. L'Amour lui dit, "Richesse, peux-tu m'emmener ?" "Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau. Je n'ai pas de place pour toi." L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, "Orgueil, aide moi je t'en prie !" "Je ne puis t'aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau." La Tristesse étant à coté, l'Amour lui d...

Voeux de lumière - Charles Singer

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  Amies, Amis, je vous souhaite la lumière Qui vient de la tendresse donnée et reçue Elle fait reculer les frontières de toutes les nuits ! Je vous souhaite la lumière qui vient du Christ. Si vous avancez avec lui, Recevant son pain et sa parole, Quelle nuit pourrait s'emparer de vous ? Je vous souhaite la lumière qui vient de la joie Lorsque le partage est accompli Si des frères sont relevés dans leur humanité, La nuit perd son pouvoir sur la terre ! Je vous souhaite la lumière qui vient du dialogue renoué Car, lorsque les séparés se parlent, Le jour commence à danser sur la nuit ! Amies, Amis, si d'une façon ou d'une autre, Humblement, fidèlement, avec persévérance, Quelques fragments de lumière Jaillissent de vos mains et de vos paroles, Quelle année de clarté ce sera pour toute la terre !

Texte : Naître - Jean Debruynne

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  Naître, c'est oser, C'est prendre le risque, C'est quitter la terre ferme, C'est ne pas savoir à l'avance Ce qu'il y a devant, C'est accepter l'inconnu, L'inattendu, L'imprévu et la rencontre. Naître, c'est quitter son abri, C'est essuyer le vent de face Et porter le soleil sur son dos. Naître, c'est avoir trop froid Et trop chaud. Naître, c'est n'avoir plus d'autre maison Que le passage...

Je n'aime pas la guerre - Jean Giono

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  Je n'aime pas la guerre. Je n'aime aucune sorte de guerre. Ce n'est pas par sentimentalité. Je suis resté quarante-deux jours devant le fort de Vaux et il est difficile de m'intéresser à un cadavre désormais. Je ne sais pas si c'est une qualité ou un défaut : c'est un fait. Je déteste la guerre. Je refuse la guerre pour la simple raison que la guerre est inutile. Oui, ce simple petit mot. Je n'ai pas d'imagination. Pas horrible ; non, inutile, simplement. Ce qui me frappe dans la guerre ce n'est pas son horreur : c'est son inutilité. Vous me direz que cette inutilité précisément est horrible. Oui, mais par surcroît. Il est impossible d'expliquer l'horreur de quarante-deux jours d'attaque devant Verdun à des hommes qui, nés après la bataille, sont maintenant dans la faiblesse et dans la force de la jeunesse... Vous ne pouvez pas leur prouver l'horreur. Vous n'avez plus rien à votre disposition que vo...

La joie et la tristesse - Khalil Gibran

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- Larme - Votre joie est votre tristesse sans masque. et le même puits d’où fuse votre rire fut souvent rempli de vos larmes. Et comment en serait-il autrement ? Plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie. La coupe qui contient votre vin n’est-elle pas la même coupe qui fut cuite dans le four du potier ? Et le luth qui caresse votre âme, n’est-il pas le même bois qui fut évidé au couteau ? Lorsque vous êtes joyeux, regardez profondément en votre cœur et vous trouverez que ce qui vous apporte de la joie n’est autre que ce qui vous a donner de la tristesse. Lorsque vous êtes tristes, regardez à nouveau en votre cœur, et vous verrez qu’en vérité vous pleurez pour ce qui fut votre délice. Il en est parmi vous qui disent : « La joie est plus grande que la tristesse », et d’autres disent : « Non, la tristesse est plus grande ». Mais moi je vous dis qu’elles sont inséparables. Ensemble elles viennent, et quand l’une v...

Etre un bon compagnon pour soi-même - Jacques Salomé

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   Vous êtes "au cœur" de toutes vos relations... cela ne veut pas dire "au centre". Vous êtes responsable de l'estime, de l'amour et du respect que vous vous portez. Vous êtes garant aussi de l'amélioration possible de la qualité de vos relations... cela ne veut pas dire que vous êtes garant de tout la relation. Vous avez la charge - ou le plaisir- de votre épanouissement, de votre bonheur. Ne comptez plus sur l'autre pour vous prendre en charge, pour assurer et combler vos besoins, pour apaiser vos désirs ou protéger vos peurs. Cela viendra aussi mais en bonus, en offrande dans l'inespéré de l'imprévisible... Osez vous définir et marquer sans cesse la différence quand l'autre tente de le faire à partir de sa vision, de ses croyances ou de ses peurs à lui. Expérimentez en créant du réel au-delà de vos certitudes et de vos habitudes. Vous ne vivez rien que vous ne puissiez résoudre. Prenez soin de vous réellement, journellemen...