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Affichage des articles du décembre, 2013
Prière : S’il ne naît pas en toi… - Guy Gilbert
Si l’enfant-Dieu ne naît pas en toi, alors gueuletonne, bois jusqu'à plus soif. Noël ne sera qu’une fête conviviale dont tu auras manqué le mystère. S’il ne naît pas en toi… tu laisseras agir tes gosses au gré de leurs instincts et tu les aideras à grandir dans toutes les disciplines sauf l’essentiel. S’il ne naît pas en toi… tes mômes ne sauront jamais le sens à donner à leur vie. Le mystère de l’arrivée sur terre d’un Bébé venu nous dire que seul l’amour compte donne une puissance vitale qui transforme et dynamise une existence. S’il ne naît pas en toi… alors tu vas surgâter tes gosses en refusant de les faire communier à la misère des milliers de jeunes de leur âge qui vivent des calvaires atroces, en Afrique et partout dans le monde. S’il ne naît pas en toi… la religion que tu véhicules à travers ta phrase rituelle : "je suis croyant, pas pratiquant" ne sera qu’un paravent religieux dérisoire qui te privera d’une force incalculable. S’il
Texte : Le feu... - Xavier Grall
- Photo "Sweet fire" de Buz_flickr - Le feu est mon soleil d'hiver. Ça craque, ça flambe, ça va, c'est bon... Assis dans l'âtre, les chiens Maël et Mélenn à mes pieds, je l'entretiens et le tisonne. Le feu : l'élément et le principe. Feu-père, disait-on en Bretagne. Et l'on dansait tout autour, sur les collines, le jour de la Saint-Jean. Le feu : mon été dans le froid d'octobre. Au fait, cette cheminée paysanne n'est-elle pas le cœur de Botzulan ? Le cœur brûlant... Je ne saurais concevoir demeure humaine sans une place pour le feu, dans son centre. N'est-ce pas à la flamme primordiale que l'on identifiait naguère la maison des hommes ? Tel hameau, tant de feux. Aujourd'hui, les architectes désignent les appartements sous le nom sinistre de cellules. Glacial : on croit entendre le pas des geôliers, le grincement des judas ! Ô cités carcérales, comme elle est chaude ma liberté ! Ce geste immémorial : a
Texte : Banalité du bien - Matthieu Ricard
Un mendiant reçoit deux billets de 50 roupies - somme relativement conséquente au Népal - il en donne la moitié à son compagnon d'infortune. Une infirmière épuisée après une nuit de garde éprouvante reste néanmoins quelques heures de plus pour assister un mourant qui part seul. Ma sœur, Ève, qui s'est occupée toute sa vie d'enfants en difficulté, n'a jamais hésité à se lever en pleine nuit pour accueillir un enfant qui fuguait. Dans le métro, un Maghrébin, percevant l'angoisse d'une voyageuse qu'il ne reverra jamais, lui murmure : "Ne t'inquiète pas, ma fille, ça va passer." Au terme d'une journée trop remplie, un ingénieur rentre de son bureau et fait 500 m de plus pour montrer à un étranger perdu dans la capitale le chemin de son hôtel. On a pu parler de la "banalité du mal". Mais l'on pourrait aussi parler de la "banalité du bien" en se représentant les mille et une expressions de solid
Prière : Tiens bon, bénévole ! - Un bénévole
A l'heure du découragement... Il est des jours où rien ne va, où la roue a décidé de tourner à l’envers : mauvaises nouvelles, drames, soucis et problèmes dégringolent comme à plaisir ! Et, pour couronner le tout, voilà que j'apprends qu’untel a replongé ! Je n’avais pourtant pas ménagé ma peine ni mon temps pour l’en sortir. Il était bien reparti, j'en étais tout heureux, et c’est normal. Mais, patatras ! Tout est de nouveau à terre. Il faut recommencer ! J'accuses le coup. J'ai envie de baisser les bras : à quoi bon lutter ! "Basta ! ça suffit, j’en ai marre !" Je m’en prendrais presque au bon Dieu : "Mais enfin, Seigneur, où es-tu ? Qu’est-ce-que tu fais ? Tu me laisses tomber, ou quoi ?" Oui, vraiment, sale temps ! Qu’est-ce qu’on rame ces jours-ci ! Autrefois, d’autres aussi avaient ramé dur. Le Maître était resté à terre. Leur barque se trouvait au milieu du lac. La tempête s’était levée, la mer était déchaînée…
Texte : Question de temps – Gabriel Garcia Marquez
Il y a toujours un lendemain, et la vie nous donne une autre occasion de faire bien des choses, mais si jamais je n'ai plus que ce jour, j'aimerais dire à tous ceux que j'aime combien je les aime. Le lendemain n'est garanti à personne, qu'il soit jeune ou vieux... Aujourd'hui peut être le dernier jour où tu vois ceux que tu aimes. N'attends pas, fais-le aujourd'hui, car, si demain ne vient pas, tu regretteras de n'avoir pas pris le temps d'un sourire, d'une caresse, d'un baiser, trop occupé que tu étais. Garde près de toi ceux que tu aimes, dis-leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime-les et traite-les bien, prends le temps de dire "je regrette", "pardonne-moi", "s'il te plaît", "merci", et tous les mots d'amour que tu connais. Car personne ne se souviendra de tes pensées secrètes. Il faut qu'elles soit dites avant que tout soit consommé …