Texte : Noël avec les migrants



Comme un migrant au bout d’un long voyage,
«  Dieu est venu  habiter parmi nous ;
pas de place pour lui dans la salle d’hôtes. »
Pour abri une crèche, pour berceau une mangeoire.

« Les siens ne l’ont pas reçu, ne l’ont pas reconnu ».
Les bergers, ces pauvres, ces marginaux
sont venus les premiers vers lui.
Ils resteront les préférés de Jésus.
Comme eux il sera berger, lui aussi,
et s’en ira à la recherche des brebis égarées.

Joyeux Noël à tous ceux qui ont un cœur de berger.
Ils ont le souci des autres.
Inlassablement, ils vont vers les pauvres, les plus petits,
les égarés, les immigrés sans feu ni lieu. 
Heureux ceux qui savent les porter
comme des agneaux sur leur cœur.

Comme un migrant, " Dieu a planté sa tente parmi nous ".
Une simple tente, vite repliée.
A peine a-t-il goûté à notre amère humanité,
que pour sauver sa peau, il doit fuir en Égypte.

Saurons-nous le reconnaître 
parmi les migrants qui fuient la guerre ou la misère,
quand ils frappent à la porte de nos cœurs
à la recherche d’un peu de chaleur ?

Saurons-nous le reconnaître
dans cette queue interminable
où ils attendent le précieux papier ?
Celui qui donne le droit,
non de demeurer, juste de séjourner chez nous ?

Saurons-nous le reconnaître
dans les pleurs de cette femme, venue de loin ?
Comme Marie et Joseph,
elle cherche un toit pour continuer à
« mettre au monde » son enfant.

Saurons-nous le reconnaître
dans le regard de ce père désespéré ?
Il cherche un abri pour sa famille,

juste une petite place pour planter sa tente, s’il en a une.
Saurons-nous le reconnaître
en celui qui " n’a pas où reposer sa tête "
pleine de rêves déçus ?
Ce soir encore, il dormira dans le noir de nos rues ? 

Photo : Migrants

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