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Affichage des articles associés au libellé Ouverture d'esprit

Prendre la parole (1) - Jeanne Signard

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  Délions nos pensées prisonnières de nos peurs, habillons-les avec des mots choisis, aussi ajustés que possible, elles se transformeront alors en paroles qui ne demandent qu’à s’envoler pour la belle aventure d’un dialogue, d’une conversation ou d’un partage. Prendre la parole est un acte de dé-maîtrise. Laissons aller notre parole, sans connaître l’accueil qui lui sera réservé. Laissons-là cheminer à la rencontre d’autres paroles. Elles vont s’apprivoiser, se confronter, se conjuguer, pour bâtir ensemble une fraternité. Et pour qu’elles aient toutes les chances d’être reçues, n’oublions pas de les accompagner du sourire, qui ouvre les portes les plus verrouillées, sans jamais les forcer !

Texte : Sourire - Christian Bobin

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- "Bébés tout sourire" de Notre Famille - Je ne sais pas de meilleure façon de penser que le sourire. Cela vous ouvre le visage et la vérité qui est fragile qui est fuyante plus que l'eau, craintive plus que l'ombre, le petit écureuil de la vérité s'approche sans trop trembler d'un visage sans clôture.

Rappelle-toi - Thomas Merton

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Rappelle-toi Que si un rien fait souffrir un rien aussi fait plaisir... Que tu peux être semeur d'optimisme, de courage, de confiance... Que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres... que tu peux, en tout temps, dire un mot aimable... Que ton sourire non seulement t'enjolive, mais qu'il embellit l'existence de ceux qui t'approchent... Que tu as des mains pour donner et un cœur pour pardonner... ____________________________

Le Miroir - Maurice Zundel

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  Jamais vous ne pourrez vous voir vous-même dans un miroir. Un miroir peut être utile à votre toilette, voire indispensable, mais ce n'est pas dans un miroir que vous trouverez la révélation de vous-même. Vous ne pouvez pas vous regarder priant dans un miroir, vous ne pouvez pas vous voir comprenant dans un miroir. Votre vie profonde, celle par laquelle vous vous transformez vous-même, c'est une vie qui s'accomplit dans un regard vers l'autre. Dès que le regard revient vers soi, tout l'émerveillement reflue et devient impossible. Quand on s'émerveille, c'est qu'on ne se regarde pas. Quand on prie, c'est qu'on est tourné vers un autre ; quand on aime vraiment, c'est qu'on est enraciné dans l'intimité d'un être aimé. Il est donc absolument impossible de se voir dans un miroir autrement que comme une caricature si l'on prétendait y trouver son secret. La vie profonde échappe à la réflexion du miroir ; elle ne p...

L'autre - Jeanne Signard

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L’autre, pronom indéfini, qu'il est donc vain de vouloir définir... N’est-il pas cet étranger qui vient à nous à l’improviste, qui nous dérange peut-être ? Ou celui que nous fréquentons et appelons par son nom mais qui garde sa part d’étrangeté et d’indéterminé. Supportons-nous « l’autre » dans notre vie ? Impossible si nous avons une vision de la vie bien cadrée, bien programmée, bien cloisonnée, si nous pensons que chacun a une place marquée, fixée à jamais, et un comportement prévisible en toute circonstance. Pour supporter l’autre, il faut vivre moins serrés, mettre du "jeu" entre nous afin de rendre la vie "jouable". Laisser de la place à l’autre, dans nos têtes, dans nos cœurs, dans le coffre-fort de nos idées arrêtées, bien pliées, bien rangées. Cela ne peut se faire sans une capacité à se déplacer, à se pousser un peu pour faire de la place. Donner de la place à l’autre questionne notre propre place. Si nous nous surprenons à dire...

Texte : La pauvreté consentie - Un bénévole

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La pauvreté consentie, celle qui nous donne la paix de l'âme, la joie profonde et vraie, la plénitude de la vie dans l'instant, cette pauvreté là n'est pas la misère, bien au contraire ! un jour, on finit par admettre après bien des expériences heureuses et malheureuses, qu'au fond, on ne "pèse pas bien lourd", on est loin de valoir autant qu'on se l'était imaginé au fil des ans. On est de simples êtres humains, comme tous les autres, ni plus, ni moins, avec nos doses d'erreurs autant que de génie. Alors seulement, nos objectifs s'éloignent de plus en plus de tout ce qui touche à la mondanité, la vanité, ou la reconnaissance sociale, à la course au succès ou la célébrité... Alors seulement, les liens se tissent d'âme à âme, des liens indéfectibles, intemporels, puisque les masques sont abandonnés ! Alors seulement, on est capable d'accueillir nous aussi avec une grande bienveillance, les pauvretés d'a...

Texte : Inconnus mais pas étrangers - Yvon Le Men

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Depuis longtemps nos langues nous séparent malgré les montagnes, les plaines, les rivières que nous avons grimpées, traversées, longées. Depuis longtemps nos dieux nous séparent malgré le désert, le ciel et la mer que nous avons priés. Le pommier est-il l'étranger du pin, l'oranger celui du chêne Le reflet du peuplier dans la rivière de Castille est il plus clair que celui du bouleau dans un lac en Finlande ? La neige qui tombe à Odense au Damemark le jour de Noël est elle plus blanche que celle qui tombe des rêves du Touareg à Bamako, le jour de l'Aïd ? La lune que je contemple ce soir dans l'hémisphère nord est elle plus ronde que celle que l'on ne voit pas ce soir dans I'hémisphère sud ? Depuis longtemps nos langues nous attirent grâce aux pains, aux chants que nous partageons autour de la même table Et la main qui m'ouvre le chemin dans ces pays où je me perds m'est plus proche que celle qui menace dans mon pays où l'on se ...

Texte : Confort confit - Adrien Candiard

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Il y a des conforts agréables, comme il y a aussi des conforts glauques, des conforts où on est malheureux, des conforts où on crève de solitude, mais qui restent des conforts tout de même. Il n’est pas bon pour l’homme de rester toujours confit dans la même confiture... C’est l'autre qui, par sa détresse matérielle ou morale, par ses idées qui me surprennent, par ses manières de faire qui ne sont pas les miennes, vient m’empêcher de devenir un vieux garçon spirituel, perclus d’habitudes qui deviennent vite des manies. Mon réflexe sera de me protéger de ces autres qui remettent en question ma vie bien agencée... Celui que j’ai sous les yeux, c’est ce frère qui m’agace, ce frère dont la détresse m’inquiète et que je ne veux pas voir ; ce frère fait à l’image de Dieu, dont il est, de l’aveu même de Dieu, l’icône la plus ressemblante.

Moins penser à moi - Jean Rodhain

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J'ai trouvé la joie du jour où j'ai moins pensé à moi. Mes soucis sont mon huis-clos. Je tourne en rond dans la prison de mes ennuis personnels. Une visite par semaine à un jeune handicapé physique Une visite par mois à la prison... J'apprends le courage des autres. Ils ont ouvert des fenêtres dans mes mesquines murailles. Le soleil est entré !

Texte : Partir - Dom Helder Camara

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  Partir est avant tout sortir de soi, briser la croute d'égoïsme qui essaie de nous emprisonner dans notre propre "moi". Partir, c'est cesser de tourner autour de soi-même comme si on était le centre du monde et de la vie. Partir, c'est ne pas se laisser enfermer dans le cercle des problèmes du petit monde auquel nous appartenons : quelle que soit son importance, l'humanité est plus grande, et c'est elle que nous devons servir. Partir, ce n'est pas dévorer des kilomètres, traverser les mers ou atteindre des vitesses supersoniques, c'est avant tout s'ouvrir aux autres, les découvrir, aller à leur rencontre. S'ouvrir aux idées, y compris celles qui sont contraires aux nôtres, c'est avoir le souffle d'un bon marcheur.

Partir - Dom Helder Camara

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  Partir est avant tout sortir de soi, briser la croute d'égoïsme qui essaie de nous emprisonner dans notre propre "moi". Partir, c'est cesser de tourner autour de soi-même comme si on était le centre du monde et de la vie. Partir, c'est ne pas se laisser enfermer dans le cercle des problèmes du petit monde auquel nous appartenons : quelle que soit son importance, l'humanité est plus grande, et c'est elle que nous devons servir. Partir, ce n'est pas dévorer des kilomètres, traverser les mers ou atteindre des vitesses supersoniques, c'est avant tout s'ouvrir aux autres, les découvrir, aller à leur rencontre. S'ouvrir aux idées, y compris celles qui sont contraires aux nôtres, c'est avoir le souffle d'un bon marcheur.

Va vers toi-même - Gabriel Ringlet

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  Va vers toi-même. Étonne-toi de toi. Accueille la polyphonie qui t'habite. Les couleurs de ta palette sont plus que tu ne l'imagines. Réveille les lumières de ton vitrail intérieur. As-tu déjà contemplé un vitrail de près ? Vu de l'extérieur, il paraît un peu gris et triste. Il faut entrer dans le sanctuaire ou dans la maison. Et s'asseoir. Pas seulement un jour, une fois. S'asseoir souvent, quelques minutes, mais à des heures différentes, quand il fait beau soleil, quant il fait pluie, par temps de neige ou de brouillard. Quelle vie, un vitrail ! A chaque saison du jour une lumière nouvelle. Assieds-toi près de toi, respire un bon coup, laisse un peu de souffle t'envahir, et dis-toi que le premier vitrail , c'est toi.

Distinguer le jour qui commence - Anonyme

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Un vieux rabbin demandait à ses élèves : "A quoi peut-on reconnaître le moment  où la nuit s’achève et où le jour commence ?" Est-ce lorsqu'on peut distinguer de loin un chien d’un mouton ? - Non. - Est-ce quand on peut distinguer   un dattier d’un figuier ? - Non. - Mais alors quand est-ce donc ?"   demandèrent les élèves. Le rabbin répondit : "C’est lorsque, en regardant le visage de n’importe quel homme, tu reconnais ton frère, ta sœur. Jusque là, il fait encore nuit dans ton cœur."

Texte : L’accueil est un échange – Danik Savaria

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- "Hospitality" par Melville B. -   L'accueil se fait toujours dans les deux sens. Pour être réussi, l’accueil doit être réciproque : une main tendue vers une autre main tendue ! Vous ouvrez votre porte à l'autre. Vous lui faites de la place. Vous lui offrez le meilleur afin qu'il se sente chez soi. N'est-ce pas la loi de l'hospitalité ? En même temps que la porte de votre maison, vous lui ouvrez la porte de vos joies et de vos difficultés, des soucis quotidiens, des coutumes, de votre famille. Ainsi, même s'il est seulement de passage, il ne demeure pas un étranger. Il devient un prochain qui emportera avec lui quelque chose de vous et qui, de façon mystérieuse, là où il ira, portera désormais quelque chose de votre fardeau. N'est-ce pas cela qu'on appelle la fraternité ? De la même manière, l'étranger, celui à qui ouvrez votre porte, vous accueille à son tour dans son monde, Vous auriez tort de le considérer comme ...

Citation : Inventions - Anonyme

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Ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’ampoule électrique. ___________________ Photo : Bougie qui sauve

Texte : Vivre debout - Michel Scouarnec

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Ils se tiennent debout  et ils sont libres Ceux dont le cœur est pauvre et grand ouvert, Ceux dont le cœur est accueillant et rempli de douceur. Ceux qui savent pleurer avec ceux qui pleurent Et se réjouir avec ceux qui sont dans la joie. _____________________ Photo : Oiseau libre

Citation : Amour ou fusion ? - Paul Géraldy

Il faut se ressembler un peu pour se comprendre, mais il faut être un peu différent pour s'aimer. ______________________

Citation : C'est vivre ! - Christian Bobin

Je ne vous demande pas de chercher en vous-même. Je vous invite à être comme la terre nue, oublieuse d’elle-même, faisant même accueil à la pluie qui la bat et au soleil qui la réchauffe. ______________________

Prière : Rends-nous inventifs - Anonyme

Seigneur notre Dieu,  Pour nous, rien n'est pire que d'être laissé de côté, alors que les autres se rassemblent pour parler et rire ; d'être muni d'un billet d'entrée pour la salle où les autres se réjouissent de nous voir  refuser la porte ; d'être abandonné, après usage, alors que la parole avait été donnée de ne jamais reprendre l'amour ! Rien n'est pire que d'être écarté comme quelqu'un qui n'a plus de part à la fête commune et comme quelqu'un  dont il n'y a plus rien à recevoir. Il n'y a rien de pire, Seigneur Dieu, que les paroles et les regards absents, par lesquels on déclare le délaissement ! C'est pourquoi nous te prions, toi qui ne pousses personne de côté et qui déclares ta tendresse à tous ceux qui cherchent à vivre : apprends-nous à déclarer de notre présence, ceux qu'on a murés dans l'oubli. Avec l'Évangile de Jésus de Nazareth, fais-nous inventer les mots et les gestes qui décla...

Prière : Seigneur, si tu passes par là - Jean Debruynne

Seigneur, si Tu passes par-là, viens chez moi, entre donc. Mais il vaut mieux que tu saches : tu trouveras sûrement ma porte fermée. J'ai toujours peur, alors je mets le verrou. Mais Toi Tu sais bien comment entrer, surtout quand ma porte est fermée. Tu arrives à passer même quand il n'y a pas de porte. J'aime mieux Te dire, Seigneur, si Tu viens chez moi, Tu ne trouveras pas grand-chose. Si Tu veux de l'amour, il vaudrait mieux que Tu en amènes. Tu sais, mon amour à moi, il est plutôt rassis, ce serait mieux que tu en apportes du frais. Emballe-le bien en le transportant, c'est si fragile l'amour ! Si tu avais aussi un peu d'espérance, de la vivace, de celle de ton jardin, ce serait bien d'en prendre un bouquet. J'en ai tant besoin pour fleurir mon regard. Et si encore tu avais un peu de foi pour moi, rien qu'un peu, pas plus gros qu'un grain de moutarde, alors je déplacerais les montagnes. Amen.